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jeudi 28 mars 2024
Antananarivo | 14h52
 

Editorial

La vendeuse de frites

vendredi 3 mars 2017 | Sahondra Rabenarivo

Devant mon bureau, sur un grand boulevard d’Antananarivo, se trouve un arrêt bus. Cet arrêt dessert un quartier résidentiel sans accès automobile et les passagers qui y descendent sont essentiellement en fin de trajet. De là, ils prennent les ruelles et lalan-kely qui mènent chez eux. C’est alors qu’ils sont desservis par des marchands de tout genre, de quoi faire les dernières courses avant de rentrer le soir.

Parmi ces marchands figure une vendeuse de frites. Tous les après-midi, elle commence à s’installer vers 15 heures. Arrivent en premier les « fatapera » sur lesquels sont chauffés de grandes marmites pleines d’huile. Ensuite arrivent les seaux de pommes de terres, trempées dans de l’eau, évidemment pelées et coupées plus tôt et ailleurs. Enfin, le petit stand sur lequel seront placées et salées les frites cuites. Les parents descendent du taxi-be et offrent à leurs enfants un goûter d’une douzaine de frites emballées dans du papier. Les jeunes gens comme les travailleurs s’offrent ce casse-croûte avant (peut-être) le dîner du soir.

Jour après jour, je l’observe. Toujours au rendez-vous, avec cette organisation professionnelle, cette éthique de travail incontestable. Je me demande quel est son chiffre d’affaires. Quel est le rapport entre l’effort fourni et les ventes réalisées ? Elle a du succès bien sûr, les clients apprécient. Ce n’est pas une simple troqueuse de marchandises, comme beaucoup des marchands de trottoir. Elle a trouvé un créneau original et semble soucieuse d’offrir un produit propre, savoureux et chaud. C’est un entrepreneur ! L’opération dure jusqu’à la tombée de la nuit et l’épuisement des frites, et le lendemain, à mon arrivée au bureau, le trottoir est vidé de fatapera, stands et seaux, et la CUA a balayé.

Cette scène doit se répéter des milliers de fois à travers toutes les villes de Madagascar.

Cette population fière et travailleuse, mais dont les marges ne peuvent qu’être faibles. Ces gens que l’on ne peut classifier de « classe moyenne » mais qui ne sont pas considérés non plus comme vulnérables par les bailleurs et donc les dirigeants. À qui on ne donne rien et qui, apparemment, n’attendent rien non plus. Pour eux, je tremble quand on parle de fiscalisation du secteur informel. Pour eux, je dis qu’un petit peu de service public pourrait engendrer du progrès. Sur qui, et ils sont nombreux, repose l’avenir du pays. Si seulement leur productivité et potentiel pouvaient être déchaînés !

Je dédie cet éditorial à la veille du 8 mars 2017, journée internationale de la femme, à la vendeuse de frites et toutes ses consœurs, que les pouvoirs publics et cérémonies bon-chic-bon-genre ne reconnaîtront pas, qui travailleront ce jour-là comme tous les autres jours, et qui méritent notre estime et notre attention.

22 commentaires

Vos commentaires

  • 3 mars 2017 à 10:54 | Cohen (#6972)

    Merci à Madame l’éditorialiste pour cette petite histoire (sans connotation ni ironique ni péjorative). C’est cet esprit de debrouillardise, d’indépendance, d’initiative, de recherche, de volonté à réussir, de prendre du risque, et plus tard de developper, de multiplier, de capitaliser, de multiplier, de capitaliser encore et de multiplier indéfiniment, et finalement de se libérer pour d’autres horizons après avoir recolté les bénéfices,... c’est tout cet ensemble, cet état d’esprit qui fait grandir un individu, puis une famille, puis une communauté, et enfin un pays. Et c’est ce qu’on appelle « liberté ». C’est ce qui fera plus tard la grande force de developpement d’un pays, qui constituera ce qu’on appelera la classe moyenne (pas de réglementations ou taxes à sucer tous ceux qui avaient réussi ou cherché à réussir, juste des grandes lignes d’encouragement de transformer une reve à devenir une réalité)
    Tant que l’état d’esprit reste à quémander, à chercher un chemin facile, à détruire ou à voler ce que les autres avaient bati, à toujours vouloir attendre ce que le gouvernement va partager etc... il n’y aura jamais de classe moyenne, et on reste toujours à tendre les bras, à psalmoder « omeo, omeo, hatrany » -donnez, donnez toujours- les citoyens envers les gouvernants, le gouvernement envers les bailleurs de fonds et communauté internationale... Et le gouvernement, députés, sénateurs, maires ne sauront faire que mater ceux qui veulent sortir du lot, pas de liberté individuelle, cela appartient à l’Etat et à ceux qui gouvernent.
    Pensez, reflechissez à cette phrase par laquelle je décris bien les deux états d’esprit ainsi que les pays ou la majorité des citoyens va dans un sens ou dans l’autre : "dans les pays indépendants et libres, il y a des pochettes de gens très pauvres alors que dans les pays toujours dépendants et alienés, il y a des pochettes de gens très riches.
    Cohen

  • 3 mars 2017 à 11:40 | hafatse (#9818)

    @cohen.
    Bof ton point de vue a la fetin ny dite tu peux te la carrer.
    Sur les 200 pays qui existent , la ou on ne peut plus prelever les impots c est la corruption comme la russie de eltsine ou la geurre civile type Somalie.
    A mada y a plus de classe moyenne avec 94/100
    En dessus du seuil de pauvrete.

    Pour une bonne democratie tout le monde qui a un revenu doit payer quelque chose.

    Comment vous que les pays qui ont le plus g aut classement Idh s en sortent : vous verrez que des pays social democrates education gratuite pour tous.
    Eh oui.
    En Flinlande il n y a plus d ecole privee et c est considere comme le meilleur systeme scolaire.
    Bien sur pour vous les pauvres tant pis pour eux pas de secu rien. Nada.
    Dal keu.

    • 3 mars 2017 à 13:04 | Babah (#9347) répond à hafatse

      Mibirioky ty hafatse...

      Tsy tonga hafatsenao koahy Hafatse !

      Engao any fivolanam-bazaha io koa manahira lhy...

      Mokotsy iha, tsy hay tia raha volagnina, atao olo gegy vasa nanorotsy fahatany : impôt, finlande, ino koa ???

    • 3 mars 2017 à 18:37 | Cohen (#6972) répond à hafatse

      Hafatse,

      Veuillez à ne pas extrapoler ou me faire dire ce que je n’avais pas dit. Je n’avais pas dit et veuillez bien lire ce que j’avais écrit, qu’il ne faut pas payer des taxes. Tout le monde doit payer des taxes, commensurément à ceux qu’on gagne. Mais dans un pays ou l’on ne sait que quémander, on déplume tout ce qui pousse ou fleurit, car le gouvernement ne cherche qu’à « sucer ». Cette courageuse dame qui vend des frites avait trouvé un chemin à s’épanouir et à soutenir ses besoins économiquement puis socialement. A ce stade (on ne sait pas encore ses chiffres d’affaires si par example manquer une semaine de travail lui entrainera déjà sa chute) on doit l’encourager et l’accompagner à s’épanouir et à developper son business, mais non pas dejà à chercher à la déplumer.
      Le sujet n’est pas sur la discussion de payer ou de ne pas payer des taxes, voudriez-vous relire ce que Madame Rabenarivo concluait avec la question de savoir si imposer déjà cette « sorte de fiscalité au secteur informel » n’arriverait qu’à « briser » cette courageuse vendeuse de frites... Il faut l’encourager à produire et LA DIRIGER ainsi que les autres comme elle, à « officialiser » ou à enregister son business pour devenir legal, et de contribuer à la fiscalisation LORSQUE son business est robuste. L’Etat doit aider mais non pas déplumer.
      Autour de moi, aux Etats-Unis, un business doit etre enregistre, payer des taxes, mais aussi supporté a se developper que ce soit laveurs de voiture, ou tondeurs de pelouse, ou juste vendeur de frites.

      Cohen

  • 3 mars 2017 à 11:49 | Babah (#9347)

    Merci Rabenarivo, pour une fois je suis d’accord avec l’esprit de votre édito.

    Seul bémol : à mon avis, cette vendeuse fait partie de la classe en-dessous de la classe moyenne ( comme toute les petites gens, laborieuse, ouvrière dans les zones ou pme, petits paysans sans terre, chauffeurs sans être propriétaires de taxi, tuc-tuc ou cyclo-pousse, coiffeurs, pets artisans, etc. ) . La « petite » classe.

    Et, en-dessous de celle-ci nous avons les « vahoaka majinika », les foza , le lumpen prolétariat : perdu à jamais dans la misère, irrécupérable sauf pour créer des « fitsaram-bahoaka », des « révolutions oranges » appelées « lutte contre la dictature », des sakoroka, des rotaka, des vols, des incendies et des casses de foules en délire. Ce « vahoaka » dont se targuent les opposants d’écouter ... Etre porteur de la voix de ces misérables, pour moi, c’est le rôle des religieux et autres bonnes œuvres de bienfaisance ou ONG, car ce groupe de misérables n’ont aucun rôle politique ni économique ni social. Ils sont tellement pauvres que leur parler de syndicat, partis ou devoir citoyen etc, c’est de la science-fiction pour eux, des « histoires de martiens »...

    C’est là où se situe l’escroquerie politcienne de l’opposition gasy : se prévaloir d’une masse de « foule », une multitude « informe » de gens qui se vendent et se « prostituent » sans état d’âme, au plus offrant, chaque jour... car trop misérables.

    Courage à toutes les ONG et œuvres charitables gasy, honte aux charlatans défenseurs des « majinika », Andry Domelina en 1er !

    • 3 mars 2017 à 12:33 | Boris BEKAMISY (#4810) répond à Babah

      C’est ce que j’allais dire à Mme Sahondra Rabenarivo, si la vendeuse de Frites_be-lalitra (non protegée) de cette « envergure » ( Humm... la dalle qui fume à coté !!! ) est classable dans le categorie de la « Classe de moyenne Malgache » (son guillemet est visiblement de rigueur) c’est que le DÉVELOPPEMENT DE LA CLASSE MOYENNE (un des très BONS indicateurs développement socio-économiques) a connu un GRAND BOOM à Madagascar !
      Sur la base de ce point de vue, MADAGASCAR est donc devenu un « Pays Émergeant ! » ( là aussi le guillemet est de rigueur ( Tafita ny Tolona).

      Je ne partage non plus la réticence de Madame Sahondra Rabenarivo à la politique de la fiscalisation du Secteur informel , C’est méconnaitre LA DIMENSION PÉDAGOGIQUE de cette stratégie opérationnelle en vue d’une meilleure couverture fiscale à Madagascar qui est une condition pour réel développement économique durable pour un Pays comme Dago

      Ne nous alarmons pas sur des CRITÈRES DE VULNERABILITE privilégiés (unilatéralement ?) par les Bailleurs de Fonds , c’est à nous Malgaches de développer notre CAPACITÉ DE NEGOCIATION à ce niveau en mettant en avant nos spécificités socio_économiques propres , c’est à nous de CONCEVOIR UNE POLITIQUE ECONOMIQUE COHÉRENTE POUR UN MEILLEUR CIBLAGE DE VENDEUSE DE FRITE pour qu’elles sont ELIGIBLES pour avoir accès au financement de Bailleurs de Fonds . Les BDF n’attendent en vain que cette INITIATIVE DE NOTRE PART et les PTF au final sont obligés de tout concevoir et développer à notre place la STRATÉGIE POUR LA PROMOTION DE LA FISCALITÉ DE PROXIMITÉ .

      Bref , Sait-on vraiment ce qu’ON VEUT et ou ALLER à Madagascar ? Y -a-t_il un PILOTE dans l’avion et y a _t_il un plan de VOL pour l’Avion Madagascar !

      ( Misy torana manta ndray zao ny sasany mahita fa toa misaina lalina ity Cotier Boris BEKAMISY ity ka de hirarakompana ndray ny OMPAOMPAn’ireo mihevitra fa ny loha malama ihany no tokony hisaina ......)

      Boris BEKAMISY

    • 6 mars 2017 à 13:59 | takaka (#8449) répond à Babah

      C’est très normal qu’ils escroquent les foza, ils sont tout simplement foza.
      Et pour la très chère Dame Rabenarivo, ne mélangez pas la classe moyenne à cette vendeuse de frites. Peut être qu’elle fait un chiffre d’affaires de 200 000 Ar par jour, mais ça ne veut pas dire qu’elle fait partie de la classe moyenne. La classe moyenne est imposable, instruite et a une séquence de vie normale.

  • 3 mars 2017 à 12:06 | RAMBO (#7290)

    Le TICUA se rend impopulaire de jour en jour dans cette histoire de chasse aux vendeurs de rue.ici à Tana..Ce sont des petites gens qui se battent pour vivre ou pour survivre .. Souvent des mères , femmes seules élevant plusieurs gosses. Mais il est quand même nécessaire de trouver une solution de rechange pour les marchands expulsés... Si l’équipe de Sahondra pourrait nous dire où elle a été déplacé cette dame vendeuse de frites ce serait intéressant pour mieux comprendre la situation...
    De toutes les manières...la Municipalité TIKUA d’Antananarivo n’arrive pas à mettre en oeuvre toutes ses promesses électorales ... Les Allemands sont partis « en fumée » parce que Mr et Mme TIKO n’a plus le moyen de les payer comme en 2005...Maintenant au lieu de voir des bus de marque Mercedes de la part de TIKUA ..c’est l’Etat qui va faire venir des Bus chinois pour solutionner les problèmes de transports urbains ...domaine de la Municipalité. Dieu seule sait à quel point certains Malgaches , surtout d’Andafy méprisent nos amis et cousins Chinois...mais ils sont toujours là et ils travaillent. L’avenue de l’Europe à Andohotapenaka décrit par Sahondra hier est Made in China...vous trouvez cela normal ?

  • 3 mars 2017 à 13:24 | kozobe (#7754)

    Merci à Mme Sahondra pour cet éloge à toutes les « mères courage » malgaches, où qu’elles se trouvent, sur tout le territoire national.

  • 3 mars 2017 à 14:59 | hafatse (#9818)

    @babah,

    Sorry I wrote with my smarphone.
    I respond to Cohen as he is in tea party ...
    that no , in his coutry there are lot of poor people , and poors don’t have any social welfare, they tend to say that if you are poor , it’s your fault !
    That’s not true !

    So what ?
    I wanted to tell that taxes are important for a society , for a nation .
    If you look into Human Development index , you’ll see that first countries are there were higher taxes , because they use taxes for welfare, education,pension ...

    Then ,Finnish education is know as the best in the world and it is gratis because of tax ...

    Izay ro izy.

  • 3 mars 2017 à 15:33 | hafatse (#9818)

    @babah,

    toa tsy teny gasy akory toy ataon’ise kely eto .. lehe tsy hay da aza atao , ka da.

    raha tsa hay tsa hibitabitahagna ra -babah tsa misy raoma a !

    ataovy teny gasy e.
    Ny pseudo taninmboanjo e.
    Ankoatr’izay mba vakio aloha izay voasorary ny hafa le baian a !
    eny e, tsy ay dago daholo ny mpanoratra eto, tsy lehiba tay daholo, ary misy ny tsy gasy koa...
    ra cohen any etazonia, ny azy izay mpanna ihany, raha tsy misy atokona dia tsy olona.
    izany va no tiantsikane atao @ hoavy any Dago ?
    Ataovy ary ko’.

  • 3 mars 2017 à 16:22 | LE VEILLEUR alias L’EVEILLEUR (#1331)

    Hommage aux femmes de bonne volonté Malagasy.

    Merci pour le témoignage visuel rapporté !
    Je sens montée le bon odeur de la fritounette d’antan à Analakely...Miam

    Si notre pays ne s’écroule pas totalement c’est grâce à ceux qui travaillent honnêtement mais discrètement.

    L’esprit d’entreprise est à encourager. L’esprit de transformation pour valoriser les produits locaux sont à promouvoir.

    C’est le monde à l’envers. C’est le petit peuple qui donne l’exemple mais beaucoup de nos dirigeants ne sont que des parasites avec d’autres parasites encenseurs intéressés comme soutiens. Trois fois hélas !

  • 3 mars 2017 à 19:33 | GADSDEN_FLAGIVANDRY (#8661)

    Merci pour cet édito.

    Avec tous ces articles sur lesquels il n’ay rien de mieux à faire que s’épancher ,c’est bien d’avoir une bouffée d’air de temps en temps et voir des articles comme celui-ci où l’on vante les efforts de vrais gens.

    Je ne sais vraiment pas ce que deviendra Madagascar dans le futur ,et je dois même avouer que je n’attends pas grand chose du futur de Madagascar, mais la seule chose qui me fais culpabiliser dans cette façon pessimiste que j’ai de voir les choses c’est que les gens tels que cette vendeuse ambulante méritent tellement mieux que le simulacre de pays dans lequel ils vivent. Ils mériteraient tellement que leurs effort soient encouragés au lieu d’êtres spoliés ,ils mériteraient de vivre en sécurité mais pas de constamment craindre qu’on leur vole leur caisse, ils mériteraient d’être guidés par la fierté envers leur nation et la volonté d’offrir un avenir à leur enfants sur la terre de leurs ancêtres plutôt que d’avoir à survivre juste pour voir le jour suivant se lever...

  • 4 mars 2017 à 09:51 | Isambilo (#4541)

    Et comment voulez-vous financer « un peu de service public » s’il n’y a pas « un peu de fiscalisation » ?

    • 6 mars 2017 à 20:04 | GADSDEN_FLAGIVANDRY (#8661) répond à Isambilo

      Dans le contexte actuel, vous êtes un hypocrite si vous osez affirmer sans broncher que l’argent collecté ira à coup sûr au service public.

  • 4 mars 2017 à 11:37 | atavisme premium (#9437)

    Pour que le citoyen paie des taxes ,il faut que l’état le mette en situation de le faire .
    Le travail de l’état est donc primordial et commence par :
    1°l’éducation et la formation pour l’ensemble des gens ,des citoyens (ESSENTIEL)
    2° l’organisation des filières économiques afin de faciliter la recherche et le développement dans chacun des secteurs
    3° L’aménagement du territoire par les infrastructures de transport notamment afin de faciliter les échanges commerciaux.
    4° etc,etc,etc..
    Tout cela a existé a Madagascar jusqu’en 1972
    Le système était perfectible et transformable aux idéaux nationalistes
    Tout à été jeté vilipendé,massacré,dépouillé !
    Le résultat de ce massacre nous l’observons aujourd’hui !
    Qui ont été les véritables bénéficiaires de cette gabegie,pas le peuple en tous les cas .
    Pourquoi l’état ne fait-il pas son travail ?
    Le président actuel ,comme ses prédécesseurs n’ont pris aucune mesure structurelle afin de revenir à l’ordre perdu en 1972 ,POURQUOI ?
    Les colons partis ou asservis au systéme ,il était facile de continuer ,avec une adaptation au coutumes gasy, le travail commencé !
    Pourquoi les militaires détenteurs en grande partie du pouvoir depuis cette date ont-il tout fait pour détruire ce pays
    Le jeune gasy d’aujourd’hui ,andafy ou local,doit posé ces questions à ses parents et grand parents qui collectivement sont les fossoyeurs de l’identité de ce pays et c’est encore plus vrai pour ceux qui appartiennent à l’ethnie dominante .
    Ce n’est pas parce vous prônez le suprématisme de votre race ,que vous êtes forcément meilleur que les autres ,Il n’y a qu’a regardez l’état de se pays pour le démontrer .
    Et faites pas chi.er avec votre cépamafotisme de faible d’ esprit

  • 4 mars 2017 à 13:08 | betoko (#413)

    Ce que j’appelle une mère ou une fille courage . Dans ma famille j’ai connu un monsieur qui n’avait pas fait même pas une études secondaire et qui avait commencé à récupérer des vieux vêtements dans tout Tana et a vendu des œufs . Son épouse disait à ma famille que pendant des années ils ne mangeaient que du RO-MAZAVA même pendant les fêtes . Ce monsieur était Monsieur Ramanandrainibe et au fil de temps il a pu bâtir une fortune dont ses enfants et arrières petits enfants ont pu fructifié jusqu’ à ce jour
    Qui sait si un jour cette vendeuse de frites deviendra comme lui .
    Les impôts l’état malgache de ce régime n’ose pas taxer les gros , Je voulais parler des présidents des coopératives des TAXI-Be de Tana , et surtout ceux qui ont construits des immeubles ou grandes maisons . Comment se fait il par exemple qu’un président de la coopérative de la ligne de bus 194 a pu construire un immeuble à Alasora , Selon ma petite enquête et d’après des chauffeurs de bus que j’avais interrogé , ce monsieur raquette tous les chauffeurs de bus à raison de 6000 Ar par jour et par bus et sans reçu , Pourquoi Mme Sahondra Rabenarivo , l’état ne s’occupe pas de ce scandale dont l’état pourrait ramasser des milliards s’Ar , et pour quoi voulez vous qu’on aille demander des comptes à une petite ( au sens propre comme au figuré ) vendeuse de frites ?
    D’aprés les enquêtes , seul le bus 117 ne paie pas des participations , le bus 139 , 2000 Ar par jours ,les bus 194 , 192 , 146,147, entre 3000 à 5000 Ar par jours et sans facture ni reçu . Selon les chauffeurs de ces bus , en cas de non paiement de cet arnaque ils n’ont pas le droit de travailler même s’ils sont de repos , et parait que cette somme est nécessaire pour le paiement des contrôleurs , Dans ce cas combien de contrôleurs il y a sur une ligne de bus et combien ils gagnent pas mois sachant que certains lignes utilisent entre 60 à 100 bus par jours ?
    Faites le calcul , 2000 Ar par jours X par 50 (50 bus) = 100 000 Ar par jours qui rentre dans la poche d’un président d’une coopérative . Pourquoi personne n’ose les taxer et où vont tout cet argent gagné illégalement
    Aussi il ne faudrait pas en vouloir à une petite vendeuse de frites
    P/S , j’ai l’intention de venir assister à une de vos réunion un jour
    Cordialement
    Betoko

  • 4 mars 2017 à 13:37 | hafatse (#9818)

    @atavik trudukum.
    Melez vous de ce qui vous regarde.
    Apprenez a ecrire le francais.
    Si pas content venez en France.
    On verra si vius arriverez a appliquer ici vos idees.
    Mais bon ...
    Dire en France que c est la faute collective qu il y a delinquance chomage de masse, classe dirigeante pourrie.

  • 5 mars 2017 à 17:43 | rebey (#9809)

    @rabenarivo : votre commisération envers ces braves dames et ceux qui se retrouvent dans le cas similaire est plus que louable, et on ne peut que vous remercier d’en avoir parlé

    @atavisme : votre tentative de proposer quelques pistes de solution ne devrait pas non plus être ignorée.

    mais ces genres d’activité sont des actes de survie, c’est à dire des gens qui ne mangent qu’1 fois par jours, dépourvus de moyen de production, et qui essayent de bricoler pour leur dignité.

    ceci pour dire que leur production n’augmentera jamais, car ils ne pourront pas augmenter le stock de leur matières premières , du fait que leur trésorerie est une trésorerie de survie. ils ne feront que du surplace.

    c’est pourquoi Madagascar ne fait que du surplace également (pire de la chute vertigineuse)

    alors s’impose l’octroi de 100 000 ariary à tout le monde, sans distinction, fond de démarrage nécessaire , et seule et unique solution viable.

    Mais il faut bancariser tout cela

    n’oubliez jamais que l’argent est un vulgaire papier, dont la valeur est à la fois imposée, et fonction de l’embellie économique esperée

  • 6 mars 2017 à 10:04 | vohitsara (#8896)

    « Devant mon bureau, sur un grand boulevard d’Antananarivo, se trouve un arrêt bus. »
    S. Rabenarivo

    Mba aiza aza i Sahondra izany no miasa fa mba tia hamangy azy aho !?

  • 8 mars 2017 à 11:51 | Inglewood (#6780)

    Madame Rabenarivo,

    Au delà du tableau sociologique que vous peignez, la scène de le vie quotidienne interpelle la fibre de nos origines. Comment ne pas être songeur et tenter de définir des solutions de jours meilleurs .
    D’une part, un Etat paralysé par ses capacités d’absorption (?) vaste programme !
    D’autre part, d’autre scénario a été mis en place par les bailleurs de fonds traditionnels : IMF et des zones franches pour soulager les grands agrégats de l’économie.
    L’ensemble conjugué par le profil de qualité de personne peu recommandable, sous mandat, en charge de la gestion du pays.
    Pour revenir à votre article,
    Beaucoup d’acteurs de scène de rue peuvent se rapprocher de l’IMF ; mais l’on voit que la société malgache est bien divisée en deux entre le monde de l’oral et le monde de l’écrit.
    Une approche macroéconomique prend beaucoup de temps avant de dégager des résultats.

    Cordialement,

  • 8 mars 2017 à 17:55 | Rakoto (#9043)

    Merci beaucoup pour cet article qui est un plaisir à lire, sur la réalité du quotidien.
    Sans grandiloquence mais avec vérité, ce qui est le travail du Journaliste.
    Et Vive les frittes !

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