
4 blessés plus ou moins graves dont une passante. Partout des murs lézardés et des vitres brisées dans un rayon de 500 m autour de la chaudière qui a explosé comme un jour de fin du monde. Il était 7h30 du matin ce jeudi 17 juillet. Alors que tout Ivato-Firaisana était encore bien au chaud sous les couettes, une énorme déflagration apocalyptique a secoué le quartier. Certains parlent de secousse sismique. En fait, c’était une chaudière appartenant à l’entreprise de fabrication de carton dénommée Euro Pack qui a explosé. A l’origine du sinistre, la vétusté des installations. En voulant mettre en marche le système, l’ouvrier ne s’attendait pas à ce que celui-ci allait subitement se détraquer vers les 5 bars alors qu’il pouvait supporter normalement une pression de 12 bars. Avec une énorme déflagration, la chaudière en question a volé en éclat entraînant du coup l’écroulement du bâtiment qui l’abritait. Pire, le souffle a pulvérisé des plaques de métal qui ont voleté dans tous les sens à une vitesse de comète. Si bien qu’on en a retrouvé une près de la base aérienne de la BANI située à 500 mètres du lieu du drame. D’autres encore, dans divers endroits les plus distants les uns des autres. C’est ainsi de cette façon qu’une femme marchant à 300 m à l’ouest de l’Euro Pack a été atteinte par un éclat au niveau de la jambe gauche. Mais les plus atteints ont été les trois ouvriers qui ont manipulé cette vieille mécanique. Touché à la tête, l’un d’eux a été évacué vers l’Hôpital Ravoahangy Andrianavalona, les deux autres à l’hôpital luthérien d’Ambohibao. D’après les témoins rencontrés sur place, le sang a coulé dans l’enceinte de l’euro Pack. Les gants ensanglantés du secouriste qui a évacué les blessés l’atteste. Par ailleurs, le coût des dégâts matériels s’élèvent à plusieurs centaines de millions. Au moment où nous avons débarqué sur les lieux, les responsables ont observé le mutisme le plus total.