Après les événements qui ont marqué la commémoration du soulèvement de 1971, Monja Roindefo, Président du Monima Ka, de retour à Tuléar, se veut être plus explicite sur la ligne que lui et son parti, ont ces derniers temps résolu de suivre. Monja Roindefo remercie ses proches pour ne pas avoir succombé, semble-t-il, aux provocations des autorités régionales mais, aussi d’une grande partie de l’opposition qui n’attendait mieux qu’un débordement.
Librement
Monja Roindefo n’entend pas perpétrer un soulèvement dans la Capitale du Soleil. Il condamne cependant l’interdiction faite par les autorités autour de la manifestation du Monima Ka conduite par son secrétaire général, Gabriel Rabearimanana. Et Roindefo de renchérir : « C’est à plus d’un titre une infantilisation du peuple. Une atteinte à la démocratie. Même en Birmanie où la dictature est omniprésente, le pouvoir laisse quand même aux gens le droit de se réunir librement chez eux ».
Le Monima Ka est plus que jamais convaincu que beaucoup (dont une grande partie des dignitaires du régime) n’ont vraisemblablement rien compris …à l’histoire, ou plutôt au soulèvement de 1971. Roindefo rappelle que pour le Monima Ka, il s’agissait, en ce temps-là, rien moins que d’une lutte pour une « vraie » indépendance économique du pays. En ce sens, le parti de feu Dada Monja a revendiqué une valorisation majuscule des richesses (minières, agricoles ou voire humaines), chose quasi-impossible car murée par quelque intérêt flou, personnel ou - cela va sans dire-, néo-colonial.
Réflexions
En de telle situation (de commémoration !), Monja Roindefo ne comprend pas l’énervement du pouvoir central. Faut-il faire table rase du passé Monima Ka, lequel a pour autant combattu pour l’instauration de l’Etat de droit voire auprès de Cayla ? » s’interroge Roindefo. Le Président du Monima Ka projette une rencontre impromptue ce week-end prochain en vue de parler plus amplement sur les nouveaux défis du parti. Les membres de la société civile, des organisations confessionnelles et non confessionnelles, le citoyen tuléarois, sont vivement invités. Le Monima Ka déclare qu’il s’agit « de simples réflexions », car à l’heure où l’on parle de flux de nouveaux investissements, le parti de feu Dada Monja estime qu’il est toujours important de savoir où l’on va vraiment !
Recueilli par Raw
