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Afrique du Sud : comment baisser le prix du carburant ?

vendredi 3 août 2018

Le Congrès national africain et son président, Cyril Ramaphosa, semblent déterminés à baisser le prix du carburant – alors que ce dernier est en période de hausse - selon Business Tech qui rapporte que le gouvernement cherche activement une solution au problème. Le bureau de la Free Market Foundation propose une assistance libre au gouvernement de manière à réparer le gâchis qu’il a créé. Nous accueillerons ses représentants à bras ouverts afin de résoudre le problème.

Un « marché » sans concurrence

Un de mes collègues écossais m’a récemment dit qu’il trouvait la situation en Afrique du Sud absolument déconcertante. Ayant vécu dans 50 pays du monde à un moment ou à un autre, il m’affirmait que l’Afrique du Sud est le seul endroit, parmi tous ceux où il a vécu, où il n’y a pas de concurrence dans l’industrie du carburant. Ceci, bien sûr, est dû à une raison simple : c’est le gouvernement qui fixe le prix du carburant. Les déclarations du président Ramaphosa selon lesquelles le prix du carburant échappe au contrôle du gouvernement et que l’Afrique du Sud est un « preneur de prix » sont tout simplement fausses.

L’Association des automobilistes a partagé quelques chiffres intéressants : en avril 2018, un litre de carburant 95 sans plomb arrivant dans une station-service à Gauteng coûte 8,93 rands. C’est le prix de base du carburant, déterminé par des facteurs largement hors du contrôle de l’Afrique du Sud, à l’exception possible des droits de douane. Le prix à la pompe est alors à R14.22. Le différentiel s’explique par la taxe générale sur les carburants (3,37 rands par litre) et par la taxe sur les accidents de la route (1,93 rands par litre) que le gouvernement imposent sur chaque litre de carburant. Ces surtaxes sont naturellement bien contrôlées par le gouvernement. Pour remplir un réservoir de carburant d’une capacité de 50 litres d’une valeur totale de 711,50 rands, nous ne payions donc que 446,50 rands pour le carburant réel. Les 265 rands restant à payer pour un réservoir de carburant a servi à alimenter le gouffre de l’inefficacité et de la corruption du gouvernement.

Des taxes plombant le prix à la pompe

Évidemment, qu’il y aurait beaucoup de choses à faire par le gouvernement : abaisser, voire abolir, la taxe générale sur les carburants et celle sur les accidents de la route. Le gouvernement ne prend pas au sérieux son mandat concernant la gestion des infrastructures routières, et il est tout à fait clair que les fonds destinés à cet effet vont ailleurs. De plus, le fonds des accidents de la route est « en panne » depuis plusieurs années. Les consommateurs sud-africains et les contribuables ne devraient donc pas avoir à payer cette facture pour des fonds dilapidés inefficacement et sans doute inconstitutionnel.

Mais au-delà, le gouvernement ne devrait pas fixer les prix du carburant. C’est pourquoi nous payons exactement le même prix que nous achetions chez Shell, Engen, BP ou Caltex. Sur le marché, il n’y a donc pas de concurrence entre ces franchises. Aucune d’entre elles ne peut essayer de gagner plus de clients en facturant diminuant les prix, parce que le gouvernement détermine à la fois les prix minimum et maximum qui peuvent être facturés pour le produit.

Un besoin de liberté

Alors qu’aux États-Unis, il suffit de parcourir quelques kilomètres pour trouver une autre station service moins cher, en Afrique du Sud, vous êtes à la merci du prix fixé autoritairement par l’État. En Amérique, les prix peuvent même fluctuer selon les moments de la journée pour s’adapter au marché en temps réel. Combinées à une concurrence ouverte sur le marché, les franchises de carburant essaient toujours de se surpasser l’une par rapport aux autres afin d’attirer les clients susceptibles d’acheter leur produit à un prix plus abordable. Différents États ont également des taxes à la consommation différentes sur le carburant, ce qui signifie que les prix ne sont jamais les mêmes entre les États. En Afrique du Sud, le système de marché est empêché, sous peine de sanction légale, ce qui exclue toute possibilité de baisse du carburant. Rajoutons à cela l’absence de concurrence entre les provinces, et on obtient un prix unique et cher sur l’ensemble du territoire.

Les Sud-Africains ne devraient pas demander au gouvernement d’arrêter la hausse, ni de baisser le prix du carburant mais plutôt insister pour que le gouvernement laisse le prix du carburant fluctuer librement selon la loi de l’offre et de la demande. Le contrôle arbitraire de l’industrie pétrolière par le gouvernement devrait être aboli en faveur de la libre concurrence pour le bien être du consommateur.

Martin Van Staden, analyste pour The Free Market Foundation.
Article publié en collaboration avec Libre Afrique

1 commentaire

Vos commentaires

  • 3 août 2018 à 17:02 | Nomena (#10351)

    Izany no vahaolana tokony nifotoran-tsika fa tsy ilaozana migrevy fotsiny !!!
    Raha ny amiko dia tokony hampandrosoana malaky ity fotokevitra ity mba hahitana vahaolana maharitra.

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