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Opinions

Changer de République : pourquoi ?

lundi 26 avril 2010 | Sahondra Rabenarivo

Je suis depuis le début laissée perplexe par la légèreté avec laquelle certains ont auto-proclamé et d’autres ont ratifié l’idée d’une 4ème République à Madagascar. Car changer de Constitution ne veut pas forcément dire changer de République. Serait-ce le désir de se démarquer dans l’histoire : le couronnement triomphal (« crowning achievement ») de sa révolution ? Ou serait-ce le désir de battre un autre record mondial (il y en a de bons comme de mauvais) : la France n’étant qu’à sa 5ème République après 221 ans, nous à notre 4ème en 50.

J’ai été élève au Collège Saint Antoine où je n’ai rien appris de l’histoire de France, ni d’ailleurs — Révolution oblige — de l’histoire de Madagascar. Mais mon tome de Droit Constitutionnel me dit que la France a remplacé sa Constitution 17 fois depuis 1789 en contraste avec les USA qui ont quasiment le même texte depuis 1787, avec comme modifications (à titre d’exemples) l’abolition de l’esclavage et de l’apartheid à l’américaine (ségrégation), le droit de vote des non-blancs, et des femmes… Durant la première République française (1791 à 1848), à elle seule, la Constitution a changé sept fois pour accommoder entre autres la Terreur, le 1er Empire (Napoléon Bonaparte) et la Restauration de la Monarchie (Louis XVIII, Charles X et Louis Philippe).

Je lis ce tome parce que j’essaie de comprendre quels ingrédients sont nécessaires à la création d’une nouvelle République. Car, de ce qui précède, de la Terreur à l’Empire à la Monarchie Restaurée, il me semblerait y avoir des changements constitutionnels majeurs mais pas de nouvelle République. Je vous épargnerai les détails mais il semblerait que le parcours constitutionnel français est caractérisé par la ténacité de la tension entre la souveraineté du peuple (représentée par l’Assemblée Nationale) et le pouvoir du Monarque ou Empereur ou Président absolu. Par conséquent, toute nouvelle République en France, grosso modo, correspondait au « triomphe » de l’un ou de l’autre, souvent après une sorte de « révolution », avec les périodes les plus stables correspondant à l’Exécutif fort (Second Empire- l’autre Bonaparte et 5è République).

Après tout, la révolution de 1789 a renversé 600 ans de monarchie française, progressivement centralisée, très fortement hiérarchisée et déjà très bureaucratique (Deuxième découverte ! Le Conseil du Roi était composé du Conseil des parties [l’ancêtre de la Cour de Cassation], le Conseil des finances [dont la Cour des Comptes est successeur] et le Conseil d’en Haut et le Conseil de dépêches [qui jouaient le rôle du Conseil d’État et du Conseil des Ministres d’aujourd’hui])… Cette monarchie, assistée de 130 000 membres du clergé et 400 000 personnes de la noblesse régnait sur un tiers état de 23,5 millions de français (97 à 98% de la population). Il leur a fallu jusqu’en 1958 pour trouver l’équilibre (plus ou moins) entre la démocratie représentative et un pouvoir exécutif fort.

Inutile de vous dire que j’espère qu’il ne nous faudra pas aussi 169 ans pour trouver le juste milieu. Nous n’avons pas le luxe de la France, avec une économie robuste où, péripéties politiques à part, la machine administrative et le marché fonctionnaient, et le pays était fort prospère. Mais il est important de constater que trouver le juste milieu prend du temps, de la pratique et de la réflexion.

Nous sommes à notre 3ème République. La première (1960 à 1975) accompagne un pays nouvellement indépendant qui cherche à donner à ses citoyens ce que la colonisation privait aux « indigènes », sans pour autant réussir à se démarquer juridiquement comme politiquement de son ancien maître. La Deuxième République coïncide avec la guerre froide et le non-alignement, et comme beaucoup, à l’exception notable de Maurice, préconise le parti unique et la nationalisation de la production. La 3ème République voit le jour en 1992, et encore (suivant les temps) introduit le multi-partisme électoral, des élections rapidement maîtrisées par ceux au pouvoir et (au moins sur papier) la séparation des pouvoirs. Maintenant, en 2010, la nôtre n’est point la seule démocratie qui s’écroule, et les thèmes à la mode sont la faiblesse des institutions, l’organisation des élections par des corps indépendants, la lutte contre la corruption et la recherche de la bonne gouvernance.

Personnellement les amis, je ne crois guère en une 4ème République dans l’immédiat, et encore moins si elle est, soit fédéraliste, soit monarchiste, soit mise en place par une assemblée constituante souveraine dans l’espace de quelques semaines. Certes, notre Constitution actuelle mérite d’être modifiée (pour dé-concentrer et dé-personnaliser le pouvoir exécutif, par exemple) mais avant qu’il y ait refonte totale, j’aimerai que quelqu’un (anybody !!) me justifie une entièrement nouvelle république. Car une nouvelle république implique :

  •  Soit changement majeur de l’organisation de l’État (Empire, Monarchie, Parlementaire, Présidentiel, Fédéraliste, Parti Unique)
  •  Soit changement majeur de l’organisation de l’économie (communiste, socialiste, capitaliste asiatique, capitaliste libéral, protectionniste…)
  •  Soit changement majeur des droits humains et civils des citoyens (suffrage censitaire [seuls les payeurs d’impôts votent], suffrage masculin, suffrage indirect…).
    Changer l’une de ces trois rubriques impliquerait sans doute des changements aux deux autres. 

Aussi française soit-elle, notre Constitution contient DÉJÀ tous les ingrédients d’une démocratie républicaine solide, mais c’est dans son application « sur terrain » que nous avons failli. Par ailleurs, et il faut le dire haut et fort, nous n’avons pas les moyens financiers comme humains de faire table rase du système juridico-administratif que nous connaissons depuis 100 ans et plus, pour créer quelque chose de radicalement nouveau. Vous connaissez ma position : gardons mais améliorons la Constitution existante, entre autres, en

  • décentralisant efficacement le pouvoir ;
  • renforçant de manière significative (meaningfully) les institutions existantes ;
  • identifiant les lignes directrices de valeurs fondamentales et de droits individuels inaliénables sur lesquelles tout projet politique et socio-économique devra se conformer.

Telle est ma position. Avant que la poudre vous soit à nouveau jetée aux yeux, quelle est la vôtre ?
 

7 commentaires

Vos commentaires

  • 26 avril 2010 à 08:09 | hafatra (#1895)

    Dia matoky sy mino ve isika fa repoblika marina no misy eto amin’ny firenena ?

    • 26 avril 2010 à 08:56 | nash (#4185) répond à hafatra

      Samihafa ny hoe Repoblika sy ny hoe Demokrasia : ny Fanjakana Britanika ohatra dia Demokrasia na dia misy mpanjaka aza, ary Repoblika na i Chili nentin’i Pinochet aza. Ny frantsay matetika no mampiasa ny fiteny hoe « nous sommes en république » raha te hilaza hoe anatin’ny demokrasia izy (noho ny Tantarany io)
      Ny ataoko hoe tena anisan’ny tsy mampisy ary tsy hampisy ny demokrasia eto Madagasikara dia ny tsy fisian’ny Fahefan’ny Fitsarana, ny Fiankinan’ny mpitsara amin’ny mpitondra fanjakana, mahatonga ny Fitsarana Avo momba ny Lalàmpanorenana ho mpanao sonia fotsiny izay dinidin’izay tompon-daka.

    • 26 avril 2010 à 09:54 | hafatra (#1895) répond à nash

      nash,

      Rehefa ny filoham-pirenena no mampiasa ny fiaran’ny tafika hitaterany ny entany hanaovan’ ny fianakaviany bizna, rehefa ny mpiasam-panjakana no mampiasa ny solosaina any ampiasana hanaovany serasera amin’ny olo-tiany na fianakaviany, rehefa ny ny ministra no mampiasa ny fiaram-panjakana hitsangatsanganan’ny fianakans.......rehefa ny fitondrana no tsy refesi-mandidy amin’iza ataony ,toy ny mpanjaka kely , mampifangaro ny fananam-panjakana ( an’ny repoblika) ,dia tsy ny demokrasia ihany no tsy voahaja fa ny repoblika mihitsy no simbaina .

  • 26 avril 2010 à 11:25 | Miary (#491)

    La question posée est pertinente surtout après lecture de l’article, mais un brin iconoclaste car il est vrai que chacun s’attend à une nouvelle république, à un nouveau numéro de république.

    Dans la discussion il faut mettre en relation deux choses.

    Tout d’abord une soif de changement par rapport à la pratique ancienne qui a permis un certain nombre de dérives tenant à un pouvoir sans limite aboutissant à un certain nombre d’abus, lesquels abus ont permis à Andry Rajoelina et ses partisans à surfer sur le mécontentement populaire pour aboutir à ce que nous vivons : crise de régime. Il faut dire aussi que des non-partisans de Rajoelina aspirent aussi à des changements. Il y a donc largement la place pour un grand débat pour savoir dans quelle type de société voulons nous pour ce vivre en commun. Des idées ont été lancées de ci delà et il est besoin de discuter et convaincre.

    Mais il y a aussi la nécessité d’une pratique démocratique dans l’élaboration et l’adoption de cette constitution. Le malgache lambda a le sentiment que la Constitution est l’apanage de quelques décideurs qui mijotent leur plat et qui en fin de parcours donnent un vernis démocratique à la ratification. Ce qui me fait le plus rire c’est la méthode Ratsiraka : par un seul oui ou non dites moi si vous êtes d’accord sur les trois points suivants :
    - mon projet de constitution
    - mon boky mena
    - ma personne comme Président.

    Dans cette démarche pour un nouveau texte fondamental il n’est pas superflu de tenir compte de l’adhésion populaire. Un moyen facile de frapper les esprits c’est de parler de nouvelle république. Certes les arguments de l’auteur ont du poids : il faudrait que le nouveau texte mette en cause l’organisation de l’Etat, ou l’organisation de l’économie ou encore l’organisation des droits humains et civils pour mériter le nom de nouvelle république.

    Mais c’est peut-être l’occasion ou jamais d’avancer des idées et des suggestions sur ce que nous attendons du nouveau texte qui régit l’Etat et la gouvernance malgache.

  • 26 avril 2010 à 16:32 | Tsitapenambava (#1757)

    Mankasitraka ny fomba fijerin’ny mpanoratra ny tenako ny @ tsy tokony hanovàna ny repoblika efa misy satria raha hanova tokoa moa isika dia hatao hoe repoblika inona ilay izy ? rep.demokratika ? rep. entim-bahoaka (populaire) ? rep. fédérale ? rep. socialiste ? sa hiverina @ faha-mpanjaka (monarchie constitutionnelle) ? sa rep. fahaefatra fotsiny @zao ? Raha mamaky am-pahatoniana ny lalàm-panorenan’ny rep. fahatelo isika dia afaka milaza fa ampy hametrahana ny tena atao hoe demokrasia ny foto-kevitra sy ireo atao hoe principes rehetra ao anatiny saingy ny mpitondra nifandimby teto amintsika no tsy nahay nampiasa azy ho @ izay fametrahana ny demokrasia izay. Misy fanitsiana na amendements azo atao tsara mikasika io lalam-panorenana io na izany mikasika ny fahefan’ireo andrim-panjakana rehetra na mikasika ny zo sy fahalalahana eo @ sehatra pôlitika. Azo hifikirana hanatanterahana ny fanovàna dradradradraina etsy sy eroa io lalam-panorenana io raha ampiasaina @ tokony ho izy ary tsy hitsakitsahina.

    Ilay fanovàna takiana dia fanovàna eo @ fomba fitantanan-draharaha (gouvernance) eto @ firenena ary azo atao tsara ny manao izany ao anatin’io lalàm-panorenana io ka tsy voatery isika hanova repoblika. Misy milaza fa « ilay soatoavina repoblikana mihintsy anie no efa voahitsakitsaka e », « tsy nisy nahomby daholo ny mpitondra t@ repoblika fahatelo e » sns. Amiko raha voahitsakitsaka ny soatoavina repoblikana na tsy nahomby ny mpitondra dia ny olona no soloina fa tsy ny rafitra. Ary misy zotra na processus arahina @ zany fanoloana olona izany fa tsy atao barofo (élection fa tsy coup d’état). Efa zary lasa kolon-tsaina iainantsika mantsy rehefa misy zavatra tsy mandeha dia ny rafitra hatrany no omen-tsiny fa ny olona izany tokony ho eo foana ! kanefa matetika isika mihintsy no tsy mahay mampiasa ilay rafitra misy, dia lany andro eo am-panovan-drafitra isika fa tsy miroso.

    Koa raha hanova isika ka na ho repoblika inona no atao anarany na repoblika inona, na firy ny numéro-ny na firy, dia ho azo antoka ve fa tena hampisy fiovàna eo amin’ny fitantanana ny firenena ny firosoantsika @ zany ? toa mahakely finoana ilay repoblika faha-4 raha ny fahitàna ny fomba fitondrana ny firenena sy ny fitantanana ny harem-pirenena @ zao fotoana izao no jerena satria tsy hita taratra mihintsy izay fihatsaràn’ny atao hoe gouvernance fa ny tsy fetezan-javatra rehetra tany aloha ihany no miverina na eo @ fomba fitondrana izany na eo @ fomba fisainana.

    Tsy repoblika @ maha repoblika azy no olàna eto amintsika fa olona. Olona madio fo, mahay pôlitika, tsy baikom-bazaha, tia miasa, izany no tsy ampy mba tsy ilazàna hoe tsy misy eto amintsika. Ny tena mampanahy dia ho lasa kolon-tsaina koa ny manova n° repoblika isaky ny misy fanovàna na fifandimbiasan-toerana izay mbola tsy fantatra ny endrika isehoany.

  • 26 avril 2010 à 17:33 | kotondrasoa (#3872)

    Hanova ny Repoblika : satria efa nahoana, hoy ny fitenin’ny raiamandreny Zafy izay ?

    Mitsoka eto amintsika mantsy ankotrio ny rivotry ny fanovàna ary misy aza mampifofofofo ny rivotry ny tena fanovàna !!!

    Tsy misy diso izay efa voalaza hoe tsy ny Repoblika no ratsy fa ny fomba fitarihan’ny Mpitondra no tsy mety, hany ka miantsoantso ny tsirairay hoe aleo ho Repoblika Fahaefatra ary dia efa nisy aza ny nanamafy tamin’ny Post hoe na fahadimy io, na fahafiry, rehefa ny Mpitondra no manao ny ataony dia tsy hanjary ihany io.

    Ny ahy ny fanovàna tiako ho hita dia ny fitantanan-draharaha eto amin’ny firenena :

    1° - Aleo hisy ny fanaparihaham-pahefana sy fanaparihaham-pitondrana ka ny Kaominina no hitazona ny laharana voalohany amin’izany

    2° - Aleo hitsangana ny fahefana fahaefatra (4ème pouvoir) dia ny an’ny Fitsarana ka tsy ho ny mpitondra izay mandalo ihany amin’ny fitondràna no ho tompon’ny teny farany. Tafiditra ao anatiny voalohany ny Fahefana hitsara ny Mpitondra (tsy misy mpitondra ambony sy ambany fa mpiasam-bahoaka daholo ny rehetra ka mizàna iray no hitsarana azy)

    3° - Aleo hatanjaka ny fahefana isaky ny ambaratongan’ny mpiasam-panjakana ka afaka hijery sy handà raha mandeha any amin’ny tsy tokony aleha ny mpanao politika (droit de regard)

    4° - Aleo tapahina indray mandeha ka tsy averina intsony ny momba ny karaman’ny depiote sy senatera, hafa tsy amin’ny fihenan’ny fahefa-mividy (taux d’inflation io ho ahy) ka te-hilatsaka izay ho ao, tsara, tsy te-hilatsaka, aleo ho an’ny manan-katao mitady voninahitra io.

    5° - Atao vitsy dia vitsy ny depiote fa tsy hitako ny antony hananganan’olona tànana marobe (ohatra : 3 isakin’ny regiona dia ampy)

    6° - Apetraka amin’ny toerana tokony maha-izy azy ny mpanohatra amin’ny alàlan’ny fanitsiana ny isan’ny antoko (efatra raha be indrindra ka, mizara ho lafiny efatra ny hevitra dia basy) ary, asaina manangana governemanta (shadow governement) mitovy amin’ny amperinasa, hanara-maso ny asan’ireo mpitondra voafidy. Avy amin’ireo depiote 3 isakin’ny regiona no hangalàna ireo fa tsy olom-baovao akory.

    7° - Hanana ny Fahefana manokana ho azy koa ny Mpanao gazety ka, tsy hisy Lehibe mpanao politika hitondra ny haino aman-jery fa olona matihanina daholo ny ao anatiny. Tsara raha misy ny firehin-kevitra samihafa ao amin’izay tsy ho voafahana jery tokana ny vahoaka.

    8° - Dia aleo hilatsaka hofidiana izay te-hilatsaka mba ho tena Repoblika i Madagasikara.

  • 26 avril 2010 à 19:14 | ramanankasina (#3023)

    Mankasitraka Ramatoa Rabenarivo Sahondra :

    -  tsy mionona fotsiny amin’ny fahaiza-mamaky teny sy manoratra fotsiny ianao, fa mandinika sy mamakafaka araka ny fitaizan-tsaina malagasy (tsy mihinana ambolony fa misavasava ny raviny ahitana ny fotony) ;
    -  tsy mianina amin’ny fanabeazana norantovinao tany an-tsekoly, fa miezaka kosa mikaroka sy manita-tsaina mba hahatakarana ny zavatra iainana sy ikarohana vaha-olana.

    Fehiny, anisan’ireo azo atao modely amin’ny olona mikatsaka fandrosoana ao anatin’ny fahendrena ianao fa tsy manao vavam-boloky fotsiny na mpanara-drian-drano.

    Tena tsara petraka tokoa ilay fanontaniana manao hoe misy ilàna ny fanovana ny Repoblika fahatelo ve ? sa haingitraingitra fotsiny mba hanamarihana ny anarana ao amin’ny bokin’ny tantara ?
    Tsara ny fampitahana nataonao ami’ny firenen-kafa toa an’i Frantsa na Etazonia : tsy kilalaon-jaza ary tsy saina mievotrevotra toy ny diky entin-driaka ny fanovana Repoblika fa mila fandinihana lalina.

    Dimam-polo taona izao no nidirantsika izany sehatra Repoblika izany, tsy roan-jato taona mahery toy ny an’ireo firenena roa nataonao ho ohatra.
    Azo hamarinina ihany angamba ireo Repoblika telo voalohany noho ny fisian’ilay faharoa izay nanandramana ny sosialisma teto amintsika, ny voalohany sy ny fahatelo mantsy dia samy demokratika liberaly ( ???) nidify kely dia niverina indray.

    Aoka marina mba tsy ho fidedahana na “crowning achievement” araka ny filazanao no hanaovana izany fanovana Repoblika izany, raha izay mantsy dia mibaribary ny fahamaivanan-tsain’izay namosaka izany ary mety ho ny firenentsika malagasy mihitsy no tsarain’ny hafa ho tsy ampy fahamatorana.

    Izao toe-draharaha mampalahelo izao indrindra anefa, tena tafahitsoka lalina tokoa, no tokony hanaitra ny olom-pirenena tsirairay hiatrika ny adidiny sy handray ny andraikiny. Tsirairay fa tsy safo be mantsina toy izay nisy hatramin’izay. Tsy mpanara-drian-drano fotsiny na manaiky lembenana noho ny tahotra fa mijoro amin’ny maha-olo-matotra.
    Aoka izay ny tsy maty voalavo an-kibo ka tsy afaka misaina mazava fa entanentanin’ny fankahalana fotsiny.

    Ny tena niorenan’ny tolona ho amin’ny Fahaleovantena, ankoatry ny fitiavan-tanindrazana, dia ny fanaovan’ny mpanjanaka zinona ny Malagasy. Fitondrana frantsay no teto, dia ny tombotsoan’ny olom-pirenena frantsay no narovany teto. Na dia nisy Malagasy nahazo sy nihevitra azy ho olom-pirenena frantsay aza, dia tsinontsinona izireny (vazaha taratasy fotsiny) manoloana ny vazaha (administrateurs, militaries et colons), na ny sonagaly mahazo baiko aza mbola nanana zo mihoatra ny Malagasy tera-tany. Tsy olom-pirenena isika tamin’ny fanjanahan-tany fa indigènes.

    Rehafa azontsika ny Fahaleovantena dia azontsika niaraka tamin’izay ny zo maha-olom-pirenena antsika. Saingy titre fotsiny izany fa tsy nasiana hasiny.

    Tamin’ny Repoblika voalohany, mbola nisy ny bases militaries frantsay teto, iarovana ny Malagasy sa iarovana ny tombotsoa frantsay ? mbola conseillers frantsay daholo no ni-superviser ny fitondram-panjakana teto hatrany amin’ny Présidence, tany amin’ireo ministera rehetra (mbola nisy ministra frantsay aza), tany amin’ireo andrim-panjakana samihafa.
    Nanana ny zo hifidy ny mpitondra ny olom-pirenena Malagasy saingy efa nanomboka tamin’izany :

    -  ny kabary mampiesona, ronono an-tavy ;
    -  ny fividianana vatom-pifidianana, dia nivarotra tokoa ny olom-pirenena nogejaina tao anaty fahantrana ;
    -  ny teknika isan-karazany amin’ny hala-bato ;
    -  ny nepotisma, fizarana ireo sisam-pahefana navelan’ny frantsay ho an’ny tapaka sy namana mahatoky na dia dondrona tsy mahay ny asa aza.

    Olom-pirenena ny Malagasy saingy code de l’indigénat amin’ny hendriny hafa no niainany. Nanomboka teo koa ny fuite de cerveaux satria ny diplaoma tsy mahaleo ny nepotisma moa ny fianarana natao koa nifanentana tamin’ny filàna frantsay fa tsy nianga tamin’ny zava-misy teto Madagasikara.

    Dia tonga ny Repoblika faharoa, nodakana ny frantsay, nofoanana ny accords de cooperation, saingy niala an’Ankatso dia Ambohidempona. Tany amin’ny Firenena sosialista no nitonantonana. Nampidirina ary naletra mihitsy azan y fisaina sosialista. Inona no tavela ao an-tsain’ny vahoaka Malagasy :
    -  sosialista = saosy à liste, izay tsy ao anaty lisitra dia very ;
    -  tsy nisy demokasia izany satria tsy nisy antoko politika nijoro teto afa-tsy ireo antoko mivavaka amin’I Marx sy Lénine mbamin-dry Mao sy Kim Il Sung (dia io lapan’I Mavoloha io no mba nisongadina)
    -  teo indray kosa, nanampy ny nepotisma, no nirongatra ny kolikoly (corruption) : nivoaka ny teny hoe risoriso, ekolazy, sns.
    -  Anisan’ny nolovana tamin’ny Repoblika voalohany ny hala-bato sy ny forongony.

    Amiko manokana ny fositra iray itovizan’ireo Repoblika telo nifandimby dia ny tsy fanasiana HASINY ny olom-pirenena.

    Io anefa no fototra maha-Firenena ny Firenena. Na inona firafitry ny Repoblika tian-katsangana eto, na inona Lalàm-panorenana tiana ajoro eto, rehefa iniana adinoina ity fototra ity : HASIN’NY OLOM-PIRENENA, dia ho tompon-daka (record mondial) amin’ny rotaka sy fisavorovoroana isika ary ho tantely afa-drakotra ka ho tompony mangatak’atiny amin’ny harentsika.

    Ho an’ny mpanao politika fohy fisainana : mba diniho ny ho avin’ny taranakareo !!!

    Aza adino fan a ho exilés any Frantsa, na Etazonia, na aiza na aiza izy ireo dia ho citoyens de seconde zone mandrakizay. Ny antsika ny mpiavy no andrianina fa any an-kafa « immigré » foana ianao noho ny volon-koditrao sy ny « origine »-nao.

    Ary tsy mba manan-kambo mihitsy ve fa dia faly ny hivaro-b… fotsiny e !!!

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