Dans la matinée d’hier jeudi 19 février 2009, le président de la République, Marc Ravalomanana, a dirigé un Conseil des ministres au Palais d’Etat d’Iavoloha, consacré, selon sa déclaration en début de séance :
– à l’examen de l’évolution des affaires nationales et de la recherche de solutions au contexte politique
– à l’examen des lourdes répercussions économiques engendrées par la situation de crise
– au remaniement gouvernemental et au remplacement « pour des raisons de santé » du ministre de l’Intérieur par la nomination de Rabenja Sehenoarisoa, Administrateur civil, compte tenu de la responsabilité incombée à ce département pour assurer adéquatement la sécurisation du territoire national.
La transition en branle
Dans l’après-midi, le ministère de l’Intérieur a été investi par la délégation des manifestants de la Place 13 mai. Elle a installé « le ministre de la Haute Autorité pour la Transition », Masimana Manantsoa...
La transition est en branle. Le ministre nouvellement nommé, Rabenja Sehenoarisoa, a aussitôt demandé à ce que Rasolomaholy Célestin soit désigné comme son secrétaire général. Apparemment inconnus du public, ces deux personnalités n’ont pas eu le temps de prendre leurs fonctions. L’autre « ministre de la Haute Autorité pour la Transition », Masimana Manantsoa, qui vient d’être installé, est connu pour avoir été membre du Cabinet au sein même de ce ministère.
En tout cas, il a été bien accueilli par le personnel qui l’y attendait. La refonte du Code électoral a été annoncée comme une des premières tâches auxquelles son « ministère » va s’atteler. Masimana Manantsoa s’est adressé aux politiciens en leur précisant qu’il ne s’agit que d’une transition et qu’il faut préparer ensemble le processus pour l’avènement de la IVe République. Masimana Manantsoa affirme qu’il va œuvrer pour la démocratie et pour un Etat républicain.
Recueilli par Valis