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Antananarivo | 13h20
 

Editorial

Droits humains ou Droit tout court ?

lundi 29 août 2016 | Demokraty

Le conflit qui oppose actuellement la Commune Urbaine d’Antananarivo et les marchands de rue illustre la complexité de la gestion des affaires publiques. De nombreuses perspectives se présentent, et toutes ont un fond de légitimité, même si certaines n’ont aucun aspect légal.

Du point de vue économique, ces commerçants assurent la rencontre de l’offre et de la demande pour certaines catégories de marchandises, et répondent donc à un besoin de la population qui peut y avoir facilement accès sur leur chemin quotidien. Du point de vue géographique, selon la Banque mondiale, la croissance démographique amène sur le marché du travail 300.000 jeunes chaque année, sans que les entreprises formelles ne soient en mesure d’absorber ce flux.

Mais du point de vue juridique, ce sont des hors-la-loi. Ces marchands vivent dans l’informel et violent les règles de la vie en commun en occupant des espaces qui ne sont pas destinés au commerce. Le code de la route prévoit des règles simples : la chaussée aux véhicules, les trottoirs aux piétons. Et accessoirement, les marchands dans les marchés.

Du point de vue social, la détérioration des conditions de vie de la population pousse de plus en plus de monde dans le petit commerce, car c’est le circuit le plus rapide pour gagner un peu d’argent pour subvenir aux besoins quotidiens, et avoir un peu d’argent liquide chaque jour. La crise de 2009 et la suspension de l’accès à l’AGOA à cause du coup d’Etat perpétré par Andry Rajoelina ont causé la perte de 336.000 à 1.250.000 emplois formels, selon le Bureau international du travail. Cette explosion du chômage a accentué le phénomène des marchands de rue, en précipitant d’anciens ouvriers et employés dans le petit commerce de rue.

Le commerce de rue ne date pas d’aujourd’hui, et est un sujet récurrent résultant d’un problème structurel à Antananarivo. Déjà du temps du fameux Zoma d’Analakely, réputé à l’époque être le plus grand marché à ciel ouvert du monde, les marchands avaient commencé à déborder de l’esplanade et à s’installer dans les rues. Les discours populistes lors des crises de 1991, 2002 et 2009 ont aggravé la situation, car pousser les gens à braver l’ordre établi était présenté comme un signe de démocratie dynamique. Seul Guy Willy Razanamasy et son bras droit de l’époque Lalatiana Ravololomanana avaient osé s’attaquer au phénomène, avec succès.

Résoudre ce problème structurel nécessite donc des solutions structurelles sur le moyen et le long terme. Primo, créer de nouveaux espaces de marchés pour caser les marchands de rue qui acceptent de rentrer dans le circuit formel. Secundo, un fort programme de soutien à l’entreprenariat (voire l’auto-emploi formel et respectueux de la loi) des jeunes pour résorber le chômage, et casser cette habitude où tout le monde aspire à intégrer les entreprises ou la fonction publique. Et tertio, désengorger le centre-ville et éclatant les centres économiques. L’idée d’excentrer le quartier administratif à la périphérie de la Capitale, voire de créer une ville nouvelle, reste à creuser. Sinon, la CUA sera éternellement condamnée à jouer au chat et à la souris avec les marchands de rue.

Du point de vue humain, il est indéniable qu’il faut considérer le droit de tous ces commerçants à avoir une activité qui leur permette d’assumer les besoins de leurs familles. Avoir un raisonnement « froid » et ne considérer que l’aspect juridique est insuffisant. La complexité du problème ne pourra se résoudre que par une véritable concertation entre tous les acteurs. Malheureusement, l’intervention d’opposants populistes, toujours à l’affut de foyers de tension capitalisable pour déstabiliser le régime en place, rajoute de la complexité à une situation déjà tendue. On peut aussi se poser des questions sur le véritable jeu de l’équipe Rajaonarimampianina, qui ne souhaite pas la réussite de Lalao Ravalomanana à la tête de la Mairie de la Capitale pour ne pas offrir un boulevard à son mari en 2018. A ceci s’ajoute l’enthousiasme de ceux qui s’emparent de n’importe quelle situation pour y voir un symbole de lutte des classes, entre d’un côté les prolétaires et de l’autre les nantis.

La proposition de la CUA de mettre le parc d’Ambohijatovo à la disposition des marchands de rue est déjà un bon pas. Malheureusement, les commerçants font la fine bouche, préférant la facilité de rencontrer leur clientèle sur leur passage piéton. Cette réaction est cependant inacceptable, car le vivre ensemble nécessite des règles qui dépassent les intérêts particuliers. Malheureusement, le mauvais exemple donné chaque jour par les dirigeants ne leur donne pas beaucoup de crédibilité pour exiger que tout le monde s’assujettisse de bonne volonté à la loi et à l’état de Droit.

En attendant, on peut se souvenir qu’Antananarivo n’a pas toujours été ce qu’elle est actuellement.

25 commentaires

Vos commentaires

  • 29 août 2016 à 08:29 | Babah (#9347)

    Voici un exemple banal de cette posture ou cet état d’esprit des intellos gasy qui , à force de « considérer tous les points de vue » ou « ne rien négliger » , tombe dans l’erreur de la fausse objectivité.

    Non, monsieur ou madame l’éditorialiste, les marchands déambulant sur la chaussée et le trottoir ne sont d’AUCUNE utilité ! Ils n’aident personne... sauf peut-être les pick-pockets.

    Arrêtez, svp, de nous faire ce spectacle de la pseudo-charité démocratico-crétine car cela revient à l’art de manipuler les mouches avec un cure-dent ... si vous voyez ce que je veux dire .

  • 29 août 2016 à 08:36 | Saint-Jo (#8511)

    Bonjour !

    Opposer le droit de l’Homme au droit tout court est un sujet classique d’une dissertation à l’épreuve de philo du bac . Si le bac gasy vaut encore sa valeur d’avant 1972.
    Car depuis le temps du régime stupidement inspiré de celui de la Corée du Nord notre pays comme notre éducation nationale ont perdu chacun le … nord .
    Il est presque banal de dire que le droit de l’Homme prime sur le droit, mais à condition qu’il ne porte pas préjudice au droit des autres . Et bla-bla-bla , etc …

    Concernant les difficultés existantes actuellement entre la CUA et les marchands qui encombrent les rues , la principale source des problèmes est facile à trouver : le chômage .
    Car ce chômage est devenu, non seulement de masse, mais carrément insupportablement trop massif .
    Bien malin est celui qui peut avancer une fourchette de taux permettant d’avoir une idée chiffrée de ce chômage en perpétuelle augmentation qui frappe la capitale depuis les nationalisations sans limites des compagnies privées qui employaient des dizaines de milliers de Tananariviens jusqu’en 1974.
    Car ces entreprises nationalisées sont très rapidement devenues des canards boiteux.
    Donc, dans le meilleur des cas elles ferment . Et dans le pire des cas les gouvernants les maintiennent artificiellement en survie au dépens de l’argent public, on ne sait trop pourquoi.
    Mais que ce soit l’un ou l’autre cas, le nombre de vrais salariés productifs diminue et tend vers zéro. J’ai dit vrais salariés productifs !
    De plus, le naufrage généralisé de ces compagnies ont entraîné la disparition de nombreuses petites compagnies privées ou familiales qui employaient des milliers de personnes.
    En termes directs et plus simples : les gens perdent leur emploi.
    Donc ils n’ont plus de salaire pour vivre et faire vivre leurs conjoint(e) et enfants .
    Ils cherchent alors les moyens pour survivre.

    Et pourquoi ne pas
    . aller chez les grossistes , prendre quelques petits articles de commerce
    . ou aller chercher des légumes-fruits-volailles chez les maraîchers proches
    et revendre ces produits dans la rue ?
    Les maigres bénéfices obtenus en fin de journée pourront toujours pallier au plus pressé les plus urgents besoins de la famille.

    Autrement dit : si des compagnies aux reins suffisamment solides existent pour embaucher, alors il y aura moins de chômeurs.
    C’est une tautologie , direz-vous . Mais oui ! C’en est une !
    Donc les chômeurs qui sont provisoirement des marchands dans la rue diminueront en nombre.
    Et on pourra moins difficilement ( attention ! je n’ai pas dit plus facilement ) remettre de l’ordre dans ce fouillis géant et persistant qui pourrit la vie de la capitale !

    Au fait , on sait qui avait pris les décisions politiques et les avait mises à exécution en 1975 et dont les conséquences directes étaient la disparition des compagnies privées qui avaient employé beaucoup de salariés.
    Mais qui avait détruit aussi par des incendies volontaires les rares compagnies qui employaient des gens en 2009 ? Et ces compagnies réduites en cendres ont-elles été remplacées depuis ?

    Et pour terminer :
    Est-ce qu’avoir un travail rémunéré pour vivre de façon décente est-il un droit ? (j’ai du mal à croire que le marchand de rue a une vie décente)
    Si la réponse est non, j’aimerai bien savoir pourquoi .
    Si c’est oui , est-ce un droit de l’Homme ou un droit ?
    Et sur un autre plan, une relance de la croissance économique à un taux suffisant fort pour favoriser l’embauche peut-elle se faire par décret gouvernemental ?

    • 3 septembre 2016 à 12:56 | takaka (#8449) répond à Saint-Jo

      Je ne suis pas juriste mais c’est assez ardu de disserter dans le domaine juridique.
      La notion de droit n’a rien à faire ici et vous avez raison sur toute la ligne en invoquant cette histoire économique désastreuse des Gasy depuis 1972.
      Et je pense que l’éditorialiste se trompe énormément en stipulant que marchander dans la rue peut être du domaine de la démocratie.
      Une question Madame ou Monsieur l’éditorialiste : « qu’est-ce que vous entendez avec demokraty ? »
      J’ai jamais vu ce terme avant.
      Misaotra.

  • 29 août 2016 à 09:09 | Dadabe (#9116)

    Bonjour !

    « La crise de 2009 et la suspension de l’accès à l’AGOA à cause du coup d’Etat perpétré par Andry Rajoelina ont causé la perte de 336.000 à 1.250.000 emplois formels, selon le Bureau international du travail ». Voilà, tout est dit. Le formel est devenu informel... CQFD

  • 29 août 2016 à 10:05 | Isambilo (#4541)

    Je propose qu’il faut commencer par le début. L’afflux de personnes vers les centres urbains est connu depuis des lustres : l’exode rurale. C’est l’affaire d’un gouvernement responsable de s’y atteler en lançant un programme de développement agricole (par exemple une ceinture de cultures maraîchères autour de tous les centres urbains) associé à une sécurisation des campagnes. C’est l’affaire des gendarmes, ils sont là pour ça en premier lieu et n’ont rien à faire dans une ville.
    Les marchands ambulants actuels doivent être expulsés par les forces de l’ordre (c’est leur rôle dans la ville) vers leurs lieux d’origine. Ou ils se mettent en conformité avec la loi.
    Laissez la jardin d’Ambohijatovo à sa vocation première : un espace vert pour permettre aux citadins de respirer, pour la détente séculaire pour les enfants et les familles des alentours. Il faudrait d’ailleurs en créer d’autres dans les autres quartiers.
    Un quartier administratif poserait en premier lieu un problème pour les transports, et il en existe déjà un à ma connaissance.
    Guy Willy Razanamasy et Lalatiana Ravololomanana avaient/a une culture que les politiques actuels sont très loin d’avoir.
    En tout cas, voilà un bon éditorial (mais un petit mauvais point à l’éditeur qui s’est trompé de date).

    • 29 août 2016 à 12:01 | Saint-Jo (#8511) répond à Isambilo

      Isambilo ignorerait-il que tous ces problèmes ont des racines communes :
      le lamentable état de l’économie gasy
      et son inséparable ami : le chômage
      ainsi que leur enfant naturel : la grande misère de la population .

      Et qui a mis l’économie de ce pays dans ce lamentable état ?

  • 29 août 2016 à 11:05 | Isandra (#7070)

    « La crise de 2009 et la suspension de l’accès à l’AGOA à cause du coup d’Etat perpétré par Andry Rajoelina ont causé la perte de 336.000 à 1.250.000 emplois formels, selon le Bureau international du travail. »

    Qui peut dire encore que ce ne sont pas des américains qui ont provoqué la fermeture de plusieurs société zones franches ici à Madagascar et cet afflux de chômage,...?

    Les ricains ont qualifié l’ascension au pouvoir de Andry, un coup d’état, juste le fait que ce dernier n’est pas pro-Américain,...pourtant, il a pris le pouvoir après la démission de Ra8(post vacant) et la validation de HCC,...

    • 29 août 2016 à 11:55 | Saint-Jo (#8511) répond à Isandra

      Les Américains , peut-être pas comme les Gasy , ont le droit de payer ou de surpayer avec leurs dollars les marchandises qui leur plaisent .
      C’est leurs dollars ! Ce n’est pas l’argent des foza !
      La gueule du DJ-la-terreur ne leur revient pas !
      Donc ils ne veulent pas avoir des relations avec lui !
      Ni diplomatiques , ni commerciales !
      C’est leur droit le plus strict !
      Même si ça fait mal aux foza !

    • 29 août 2016 à 12:02 | Isambilo (#4541) répond à Isandra

      Vous avez l’art de faire une analyse à courte vue. Les sociétés des zones franches ferment parce que la demande sur le marché étasunien s’est réduite à la suite de la crise financière de 2008 ou parce que le produit ne répond plus à la demande. A force de ne réfléchir qu’en fonction du pantin vous ne comprenez plus grand-chose.

    • 29 août 2016 à 12:05 | Isandra (#7070) répond à Isandra

      Effectivement, ils sont libre comment utiliser leur argent,...

      Cependant, faire surenchère au dépens d’un peuple d’un pays dont l’économie dépend de vos aides(si on peut dire ainsi,...), que vous-même avez créé cette dépendance avec la complice de votre poulain ,...c’est presque un crime contre l’humanité,...

    • 29 août 2016 à 12:08 | Isandra (#7070) répond à Isandra

      Isambilo,

      Ce n’est pas moi qui l’ai inventé, mais c’est le BIT :
      "La crise de 2009 et la suspension de l’accès à l’AGOA à cause du coup d’Etat perpétré par Andry Rajoelina ont causé la perte de 336.000 à 1.250.000 emplois formels, selon le Bureau international du travail. »

    • 29 août 2016 à 12:33 | Saint-Jo (#8511) répond à Isandra

      C’est justement ça que les foza ne comprendront jamais !
      Les Français ou les Américains ou les Russes ou que sais-je encore
      font ce qu’ils veulent avec leur argent
      et pour défendre en même temps leurs différents avantages .

      Il n’y a que les foza qui croient à tort que les Etrangers vont leur donner de l’argent gratuitement !
      Sarko voulait régler ses vieux comptes avec Monsieur Marc Ravalomanana !
      Les Américains n’y avaient pas trouvé des avantages pour eux ! Mais ils n’aiment pas le DJ-ex-la-terreur.
      Sarko est sorti de l’Elysée .
      Hollande ne trouve pas d’avantages pour garder un homme de Sarko à la tête d’une ancienne colonie : Hollande a poussé Rajao-la-terreur .

      Nous attendons le prochain épisode !
      Trump ou Madame Clinton ?
      Ensuite , Juppé ou Madame Le Pen ?
      Et après , les gagnants pousseront leurs jokers respectifs pour diriger notre pays .

    • 29 août 2016 à 13:10 | Isandra (#7070) répond à Isandra

      Msin-Joany,

      Donc, vous avouez que les Malagasy sont victimes de l’égoïsme de ces pays, les Américains, la France entre autres, qui ne cherchent que leur intérêts,...mais non pas le soi-disant coup d’Etat,...

      Mais, le pire dans cette affaire, des compatriotes qui l’ont favorisé avec leur lobbying,...

    • 29 août 2016 à 14:02 | Saint-Jo (#8511) répond à Isandra

      Quand je vous dis que cette nazie foza femelle isandra a atteint le fond de la stupidité ,
      comme tous ses camarades foza d’ailleurs ,
      alors en voilà encore une autre preuve !

      J’écris , entre autres choses , que les foza en général , et le DJ-ex-la-terreur en particulier ,
      sont les pantins de Sarko
      et , à cause de leur coup d’état , sont détestés par les Américains .

      Mais la nazie isandra , elle , comprend totalement autre chose !

    • 29 août 2016 à 15:46 | Isandra (#7070) répond à Isandra

      Parce que vous croyez que c’est Sarko qui a conseillé Ra8 à déposer sa démission et puis transférer le pouvoir au Directoire militaire...?

    • 29 août 2016 à 16:34 | Saint-Jo (#8511) répond à Isandra

      Hou ! Qu’est-ce qu’elle est dure à la détente, cette nazie foza femelle isandra !
      Elle a beaucoup de mal à comprendre que son idole le DJ-ex-la-terreur a été l’outil utilisé par Sarko pour régler ses comptes avec Monsieur Marc Ravalomanana !

    • 29 août 2016 à 16:43 | Isandra (#7070) répond à Isandra

      Ce que j’ai beaucoup de mal à comprendre, est ce que c’est Sarko qui a obligé Ra8 à :

      - Faire les malversations, accaparer toutes les affaires juteuses,...
      - Verrouiller tous les appareils administratifs en sa faveur, au grand dame de ses opposants,...
      - Fermer la radio Viva,
      - Provoquer le peuple en disant Tsapao ny herinareo,...
      - Faire venir des mercenaires Israéliens,...

      C’est tout cela qui a poussé les valalambemandry à descendre dans la rue,

    • 30 août 2016 à 10:13 | Saint-Jo (#8511) répond à Isandra

      Pour les prochaines élections présidentielles en France ,
      ré-appliquons le fameux tout sauf Sarko pour les Gasy qui ont le droit vote ainsi que leurs amis , comme en 2012.
      La défaite de Sarko entraînera de fait la Berezina pour le DJ-ex-la-terreur .
      Inutile d’expliquer le mécanisme : moins les foza comprennent , mieux c’est !

    • 30 août 2016 à 10:59 | vatomena (#7547) répond à Isandra

      Les américains ne sont pas en charge de la République malgache. Ils ne sont pas en état de « repentance » et ne doivent rien historiquement au pays. S’ils prévoient un effondrement du pays ,ils retirent leurs billes et vont voir ailleurs . Ce que feront les Chinois si leurs affaires ici tournent au plus mal .

    • 1er septembre 2016 à 11:41 | takaka (#8449) répond à Isandra

      Ikalanandra ne comprend rien à AGOA. Veuillez lire les termes du contrat entre les pays respectifs.
      Bien sûr pour les zéros pointés fozas qui ne pensent qu’à détruire, voler et jalouser, un contrat c’est un terme hors univers. Et ça se dit entrepreneuse.

  • 29 août 2016 à 11:33 | Jipo (#4988)

    Un peu dans le meme registre ...
    http://www.lequotidien-oran.com/?news=5201933

  • 29 août 2016 à 17:06 | tsimahafotsy (#6734)

    Le problème d’Antananarivo n’est pas un problème de droit. C’est tout simplement un problème d’abandon et d’intelligence collective.
    Le plan d’urbanisme de la capitale date de la colonisation. Des quartiers entiers d’Antananarivo deviennent des favelas. Le canal Andriatany, la première voie de communication crée par la royauté merina est devenu un égout, un dépotoir d’ordures. Les égouts sont bouchés et les plus beaux bâtiments hérités de la colonisation sont tous délabrés ou en ruine. Exemple : le lycée Gallieni, les bâtiments des armées à Andohalo, les maisons bourgeoises d’architecture merina de la haute ville, etc... Antananarivo a perdu son lustre d’antan. Aujourd’hui c’est vraiment une ville sale, délabrée, invivable. Dans la capitale, les seuls lieux bien entretenus sont les lieux qui réunissent le saint-esprit et les simples d’esprit le dimanche.
    Et quand l’incivisme des Tananariviens et le chacun pour soi tiennent lieu de guide pour le vivre-ensemble, trouver une solution sur le problème des marchands des rues et les embouteillages, c’est vider et nettoyer le lac Anosy avec une petite cuillère et un kifafa. Ce n’est qu’un épiphénomène du drame national d’un pays qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez , ou ce qu’il y a dans le compte en banque pour les politiciens.
    Madagascar vit dans un cercle infernal. Irresponsabilité des politiciens=inconscience= incivisme= déresponsabilisation des citoyens= égoïsme= pauvreté= démission collective= naufrage d’un pays. Donc parler de droits humains ou de droit tout court pour la capitale est un non-sens dans le contexte national.
    Pour l’avenir de la capitale, on peut toujours rêver.
    Tous les bus et taxis affichent sur leur pare-brise le retour imminent de Jésus. Pourquoi ne pas demander à ce dernier dès son arrivée d’intervenir auprès du baron Haussmann pour réaliser à Antananarivo ce qu’il a fait pour la capitale de la France. Mais je crains fort que ce ne sera pas possible. Les fervents croyants malagasy préfèrent le paradis céleste et c’est la raison pour laquelle ils misent tout sur leur église et non sur l’entretien et l’embellissement de leur capitale.

    • 1er septembre 2016 à 11:48 | takaka (#8449) répond à tsimahafotsy

      Vous faîtes mal. Mais vous avez raison, il faut crever l’abcès. J’aime bien le passage sur l’incivisme des Tananariviens. Je dirais plutôt des Gasy.
      C’est le sujet que doit approfondir les étudiants et professeurs de DEMOKRATY.

  • 30 août 2016 à 10:21 | Turping (#1235)

    Peut-on parler de L’Etat de droit ?
    - Dans une société qui fonctionne normalement, la première étape s’est développée autour de l’idée que les citoyens ne peuvent être libre que s’ils ne sont pas soumis à l’arbitraire des hommes, mais qu’ils obéissent seulement à la règle des lois. Donc, État et loi sont intimement liés suivis des réglementations. Le manquement de cohérence dans l’application des règles communes nous démontre le non avancement ainsi que le laxisme au sein des pouvoirs pouvoir politiques comme chez les élus à assumer pleinement leurs exercices du pouvoir.
    - Toujours, il faut se poser la question et le rôle censé d’être accompli par nos politicards. Se remplir les poches en délaissant complètement le collectif ?
    - On parle du chômage massif, la politique du chacun pour soi, expliquant tout ces fléaux.
    - Logiquement, si les infrastructures restent les mêmes à 80 pour 100 qu’au temps de Gallieni où la population était 8fois moindre alors que rien de concret n’a été fait depuis, il ne faut se leurrer.
    - En trente ans, demographiquement la population a triplé. Il n’y a pas seulement de places suffisantes pour les emplacements des commerçants en situation régulière comme ceux à la sauvette pour survivre.
    - La problématique à résoudre c’est de devoir assumer ses responsabilités pour améliorer les infrastructures. Tout cela sous entend, l’entretien des routes, constructions des nouvelles routes ou agrandissement des routes préexistantes pour créer des espaces appropriés aux explosions démographiques.
    - D’où l’intérêt de réussir d’abord la décentralisation du système étatique avant de progresser, prôner au fédéralisme, une conception avortée si on regarde l’historique de Madagascar où dans un premier temps, l’union fait la force et faire autrement la politique. Le reste s’ensuivra selon l’évolution dans le temps spatio-temporel.

  • 31 août 2016 à 11:21 | Ibalitakely (#9342)

    Droits Humains ou Droit tout court.
    • Comme il a été tjrs dit que 70% à 75% des Malagasy sont ruraux il ne faut DONC point aller chercher plus loin : RENDRE AU PLUS VITE & SANS LIMITE LA CAMPAGNE A MADAGASIKARA VIABLE & VIVABLE autant que possible. Toutes ces gens vivant à Laréunionkely ; vendant dans les rues & autres commerces informels, tous les acteurs malhonnêtes & sans aucun scrupule si un jour QU’ILS PEUVENT TOUS vivre avec sérénité sans le moindre souci d’insécurité dans la brousse & de produire dans un premier tps pour subvenir & par la suite de pouvoir vendre aisément des excédents de product° QUITTER LA PAUVRETÉ c’est par ricochet COMMENCER À CONNAÎTRE CE QUE C’EST LE DROIT & LE DEVOIR. & d’y ajouter à tout cela les créat° d’écoles, de CSB II, de postes de police ou de gendarmerie & autres nécessités publiques primordiales à proximité des villages avec électrificat° je pense que l’EXODE sera à SENS INVERSE.
    • Deuxièmement si l’État aurait l’amabilité de changer quelques lois déjà existantes telles que les receleurs sont deux fois plus sanctionnés que les voleurs (de téléphones portables, de pièces venant des poteaux à panneau solaire, de pièces de voiture,…) ou encore ceux qui achètent dans les rues, ou autres endroits de commerces illégales, seront plus punis que les vendeurs informels illégaux, on n’aura plus besoin de faire des sensibilisat° quant aux droits & devoirs de chacun. & QUE DEMANDE LE PEUPLE après tout cela ???

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