L’année 2024 a été particulièrement éprouvante pour les sapeurs-pompiers de la capitale malgache. Selon le bilan récemment dressé par leur corps, 76 personnes ont perdu la vie et 123 autres ont été blessées lors de leurs interventions.
Le nombre d’incendies de bâtiments a connu une hausse inquiétante, passant de 303 en 2023 à 352 en 2024. Les quartiers pauvres d’Andohatapenaka et d’Antohomadinika, constitués en grande partie de maisons en bois sur une superficie de 67 ha, ont été particulièrement touchés par ces sinistres.
Outre les incendies, les secours ont également dû effectuer 549 évacuations sanitaires en 2024, contre 448 l’année précédente. C’est surtout dans les quartiers très peuplés et denses en commerces, comme le 4ème arrondissement (Anosibe, Namontana, Anosizato) et le 1er arrondissement (Analakely, Tsaralalàna, Isotry), que ces interventions ont été les plus nombreuses.
Parallèlement, les sauvetages en milieu aquatique ont diminué, passant de 59 en 2023 à 38 l’an dernier. Bien que ce chiffre soit en baisse, les pompiers malgaches continuent de devoir faire face à de multiples défis, faute de moyens et de ressources humaines suffisantes pour couvrir l’ensemble du territoire, notamment dans les zones enclavées où sévissent régulièrement des feux de brousse dévastateurs.
Face à cette situation préoccupante, les autorités locales vont-elles enfin réinvestir massivement dans les moyens de lutte contre les sinistres et secourir les populations en détresse ? L’avenir des pompiers d’Antananarivo en dépend.
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