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Importation massive et concurrence déloyale : exercice délicat pour l’ANMCC

vendredi 30 août 2019 |  3493 visites  | Fanambinantsoa

Barthélémy, le directeur général (DG) de l’Autorité Nationale chargée des Mesures Correctives Commerciales (ANMCC), sous tutelle du Ministère du commerce a annoncé voici près d’une dizaine de jours, la mise en œuvre d’une autre série d’enquête et l’application à partir du 1er septembre 2019 de certaines mesures ayant trait aux produits importés suivants : huile alimentaire, lait concentré, lubrifiants et savon. Il s’agit de mesures de sauvegarde provisoire pour la durée de l’enquête qui se déroulera durant 9 mois. Mais ce n’est pas sans compter sur les réactions sur le marché local et vraisemblablement celles des intervenants dans le secteur amont.

Hausse des prix au détail

Aussitôt quelques jours après l’annonce de l’ANMCC les prix au détail de quelques produits de première nécessité ont augmenté d’au moins cent (100) ariary par kilogramme pour la farine, le riz importé et le sucre. Or ces marchandises ne sont pas concernées par les enquêtes que l’ANMCC prévoit d’effectuer ; et encore moins touchées par la mesure de sauvegarde. Toujours est-il que l’huile alimentaire qui figure parmi les produits cibles de ces enquêtes et objets de mesure de sauvegarde, et donc devant supporter la taxe additionnelle de 21%, a vu son prix croître de 4 400 ariary le litre il y a quinze jours, à 5 100 ariary le litre d’huile aujourd’hui. D’après les commerçants au détail, les grossistes invoquent des difficultés des importateurs au niveau des douanes qui auraient augmenté les taxes.

Embarrassé par cette réaction du marché et face à cette situation le DG de l’ANMCC a décidé de reporter l’application des mesures de sauvegarde qui devaient entrer en vigueur le 1er septembre prochain. C’est abuser des consommateurs et c’est illégal et interdit par la loi ce qui est en train de se produire, fait-il comprendre car la mesure de sauvegarde n’est même pas encore appliquée. L’ANMCC est en train de consulter et de se concerter avec les entités impliquées et impactées par ces mesures, sur la manière de mettre en œuvre les mesures de sauvegarde. Les défenseurs des consommateurs, les commerçants de gros, les importateurs et les représentants des sociétés des pays producteurs/exportateurs et les techniciens de l’Administration sont supposés trouver la solution pour obtenir des résultats positifs dans l’application de ces mesures de sauvegarde au bénéfice des industries de Madagascar et producteurs locaux. On attend leurs résolutions.

Dans le cadre de sa mission, l’ANMCC envisage de poursuivre des enquêtes à la demande des entreprises et branches de production nationales lésées face à l’accroissement massif des importations et aux pratiques commerciales préjudiciables à leur égard. Une première série d’enquêtes accompagnée des mesures appropriées –mesure de sauvegarde provisoire ou mesure anti-dumping suivant les produits concernés, a été conduite précédemment. Les enquêtes ont porté sur les marchandises comme la couverture, les détergents ou encore les pâtes alimentaires auxquelles ont été imposées des taxes additionnelles de l’ordre de 26% à 18% en moyenne. Des marchandises en provenance de la Malaisie dont le lait concentré ont pour leur part fait l’objet de mesure anti-dumping.

Pour la promotion des industries locales

D’après le DG Barthélémy, « les mesures de sauvegarde sont destinées à offrir des opportunités aux industries locales de se développer et de produire des marchandises de qualité à des prix compétitifs ». Mais il admet que « les taxes additionnelles peuvent augmenter les prix des produits importés » -comme c’est donc le cas depuis quelques jours sur les marchés de la capitale sans qu’aucune mesure de sauvegarde n’ait encore été appliquée. « Dès lors les consommateurs suivent et acceptent la hausse des produits importés, les mesures de sauvegarde n’auront servi à rien par rapport aux objectifs de promotion des industries locales », regrette-t-il. Mais poursuit-il, « l’Etat a aussi besoin de rentrée d’argent ». Il convient toutefois de noter que des compagnies industrielles malagasy ont certainement bénéficié de ces mesures décidées et mises en œuvre par l’ANMCC, dont la société de couverture SOMACOU, les sociétés SALONE et SOCOBIS et la Savonnerie tropicale, si on devait se conformer aux produits qui ont été soumis aux enquêtes de l’ANMCC.

2 commentaires

Vos commentaires

  • 30 août 2019 à 13:26 | Jipo (#4988)

    Bonjour.
    Les kelytoucou, isandra & C/° vous appelez ça comment ???
    eh bien « j’ vais vou’l dire » : prendre mes gens pour des KONS !

  • 31 août 2019 à 11:08 | titynana (#10701)

    tsara

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