« Le régime actuel a peur de toute forme de manifestation dans la rue », déplorent les responsables de l’union des syndicats des travailleurs Malagasy révolutionnaire ou Fisemare. Lors d’une interview hier à son bureau, Rajaonarifanja Andriamparivo, le premier secrétaire de l’union locale d’Antananarivo, dénonce la non-autorisation des manifestations de rues organisées par les syndicats.
• Madagascar Tribune : Est-ce qu’il ne s’agit pas plutôt d’éviter les dérapages politiques ?
– Rajaonarifanja Andriamparivo : « Justement, il appartient à l’Etat d’encadrer la manifestation, de sécuriser les périmètres pour éviter tout sabotage, au lieu d’interdire carrément la manifestation. La vérité c’est que l’Etat veut diviser les travailleurs afin de les empêcher de faire une revendication quelconque ». Il craint les manifestations de rue même pour fêter le 1er mai ».
• Comment trouvez- vous le fait que jusqu’à maintenant, la conférence des travailleurs Malgaches CTM, n’a pas encore obtenu une autorisation pour sa manifestation dans la rue de la capitale ?
– « L’Etat Malgache n’assume pas sa responsabilité dans la défense des droits des travailleurs en général, et dans le cadre de la célébration de la Fête du Travail en particulier. Les syndicats des travailleurs ne devraient pas demander une autorisation pour célébrer dignement dans la rue la Fête du 1er mai. Il leur suffit d’aviser les autorités pour faire une telle manifestation. Mais à Madagascar, il faut faire une demande. Et dans cette demande, la confédération nationale des syndicats des travailleurs à Madagascar ou KNSMM a obtenu une autorisation pour une caravane depuis le jardin d’Antanimena jusqu’au gymnase couvert d’Ankorondrano. Mais la demande de la CTM est jusqu’à présent sans réponse parce que les manifestants ont l’intention de traverser le centre ville pour aller de Mahamasina à Tranompokonolona Isotry ».
Propos recueillis par Manjaka Hery
