Deux défilés de confédérations de syndicats se sont déroulés simultanément hier dans la capitale. L’un organisé par la Conférence des travailleurs malgaches ou CTM, et l’autre par la Confédération des syndicats nationaux des travailleurs malgaches à Madagascar ou KNSMM. Pour Jean Constant Raveloson, un des coordinateurs de la CTM, il y a une rivalité entre les confédérations de syndicat de travailleurs.
• Madagascar Tribune : Où est-ce que cette chamaillerie vous mènera-t-elle ?
– Jean Constant Raveloson : Nulle part. Mais il y a des dissidents qui veulent semer le trouble dans le rang des travailleurs. Il y a des têtes fortes qui politisent le mouvement des travailleurs. Nous ne pouvons pas travailler avec des agitateurs.
• Pourquoi les confédérations des syndicats des travailleurs se chamaillent-ils ?
– Nous nous chamaillons parce que chacun veut être le meneur de la lutte des travailleurs. Or nous sommes la seule plate-forme de discussion structurée et reconnue par les institutions. Le KNSMM réclame l’augmentation des salaires, mais ses membres ne rejoignent pas la table de négociation. Il ne suffit pas de réclamer, il faut savoir comment faire aboutir les revendications.
• Pourquoi n’avez vous pas rejoint le mouvement du KNSMM vu qu’ils ont eu une autorisation bien avant vous ?
– Razakavonison Richard ment s’il dit que le KNSMM a déjà eu des autorisations avant la CTM. Le préfet de police d’Antananarivo a donné une autorisation en bloc pour toutes les confédérations de syndicat des travailleurs. Donc nous avons eu la même situation pour la demande d’autorisation. Le KNSMM a seulement voulu que nous rejoignions son mouvement à Ankorondrano.
Recueilli par Manjaka Hery
