
« Le partage de pouvoir entre le président de la République et le Premier ministre est maintenant clair », s’est réjouit le Général Rakotomanga Mijoro hier, lors d’une interview. Après le rattachement du secrétaire d’Etat chargé à la sécurité intérieure à la primature, le général en retraite affirme que « tout devient plus clair maintenant ». « Entre le Président de la République, chef suprême de l’armée, et le Premier ministre, qui dispose des forces de l’ordre pour le maintien de l’ordre et de la tranquillité publique, il y avait toujours une confusion entre les pouvoirs du chef de l’Etat et ceux du chef du gouvernement », déclare-t-il. Il se souvient que « cette situation était à l’origine des conflits entre Francisque Ravony et Zafy Albert, durant le mandat de ce dernier ». Mais maintenant, le président de la République reste Chef suprême de l’armée, et le Premier ministre peut disposer des éléments des forces de l’ordre pour le maintien de la sécurité intérieur de la nation. « Il s’agit d’une question de terminologie qui a toujours créé des discordes », selon le général Rakotomanga Mijoro.
Confusion pour la Gendarmerie Nationale
Mais le général reste pessimiste sur la situation de la Gendarmerie : « la gendarmerie est à la fois un corps militaire et un corps judiciaire. Cette double casquette crée de la confusion. Si la gendarmerie est rattachée à la sécurité intérieure, est-ce qu’elle reste néanmoins un corps militaire ? Si elle reste militaire, est-ce qu’elle va encore relever de la compétence du ministère de la Défense ? » Autant de questions qui préoccupent le général Rakotomanga Mijoro. Mais ce qui le préoccupe le plus, « c’est le vieux conflit entre la Gendarmerie nationale et la Police nationale. Un conflit vieux des années soixante-dix, avec l’abandon par la gendarmerie des éléments du FRS, à l’hôtel de ville, lors du 13 mai 1972 ».
Recueilli par Manjakahery Tsiresena