Pour cette année, à l’occasion de la célébration du 48ème anniversaire de l’indépendance de Madagascar, les détenus attendent beaucoup un geste de clémence de la part du président de la République. Marc Ravalomanana a oublié les condamnés durant la cérémonie du 26 juin 2007. « La dernière grâce présidentielle date de 2006 en matière pénale à Madagascar », de source auprès des responsables pénitenciers. Pour l’année dernière, le président n’a accordé que des amnisties fiscales. Alors que pour l’année 2006, il y a eu deux grâces présidentielles. Lors du 29 mars et le 26 juin. Dans la soirée du 25 juin 2007, dans son message à la Nation, le chef de l’Etat a décidé, contre toute attente, d’accorder une amnistie fiscale pour toutes les infractions fiscales antérieures à la date du 26 juin 2007.
Mauvaise condition
Dans son discours, il a affirmé : « j’ai constaté que la conjoncture économique a conduit des opérateurs à des pratiques d’évasion fiscale et même grossir le rang du secteur informel. Pour les ramener dans la légalité et pour donner un nouveau souffle au secteur privé, j’ai donc décidé d’accorder une amnistie concernant les infractions fiscales, douanières et de change, antérieures à ce jour du 26 juin 2007 ». Aujourd’hui, la mauvaise condition de détention dans les prisons n’est plus à démontrer. Ce qui pousse les condamnés à espérer un geste de bonne grâce de la part du chef de l’Etat.
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– Amnistie et grâce présidentielle
Faute d’amnistie, les condamnés pénaux pourront se rabattre sur la grâce présidentielle. L’amnistie, domaine de la loi, n’est plus à l’ordre du jour pour les parlementaires. Et la grâce présidentielle risque de devenir de l’ancienne histoire si le président de la République n’use plus de sa prérogative pour la fête nationale 26 juin.