
Le retour, plus exactement le passage au pays, de Rossy reste toujours un happening. D’ailleurs, le roi du Mitapôlaka essaie systématiquement d’en faire un événement. En créant une polémique qui n’aurait pas du exister si les autorités n’étaient pas tombées dans le piège. Durant les concerts par contre, la ferveur n’est plus comme avant. D’où notre titre en demi-teinte pour quelqu’un qui remplit toujours les stades et les salles de spectacles à chaque sortie. Mais aujourd’hui, le public ne vient plus en masse comme ce fut le cas lorsque Rossy vivait encore au pays. Un pays qu’il a renié en partie puisqu’en choisissant la nationalité française, comme nationalité d’adoption, Rossy s’éloigne de plus en plus de sa base. De ses racines. Ce choix se respecte, certes, mais encore faut-il savoir qu’aucun artiste au monde ne réussit mieux en dehors de ses frontières naturelles. De toutes manières, il est sûr que l’artiste a bien pesé le pour et le contre dans ce choix de vie. S’agissant de son avenir artistique au pays, rien n’est acquis. « Loin des yeux, loin du cœur », dit en effet le proverbe bien français. Mais en marquant de son empreinte l’année, Rossy montre qu’il a du talent à revendre.