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Editorial

138 articles…

vendredi 17 septembre 2010 | Sahondra Rabenarivo

Certains n’aiment pas trop que je donne des exemples de l’extérieur, mais je trouve que ça aide à relativiser les parallèles et à tirer des inspirations et exemples. Je vous donne alors ci-après la « courte » histoire de l’adoption d’une nouvelle constitution pour l’Afrique du Sud (ci-après « RSA »).

En 1990, date de libération de Nelson Mandela (le jour de mon anniversaire, en fait !), la RSA comptait environ 40 millions d’habitants. Les Noirs n’avaient pas droit au suffrage (je généralise, car des tentatives de gérance locale homelands furent introduites par l’État apartheid). La politique de l’apartheid était aussi de leur donner une éducation inférieure. Ce qui fait que lorsque la Constitution est adoptée le 10 décembre 1996, une grande partie de la population rurale, et Noire, est illettrée et n’a pas accès aux médias écrits comme visuels. Tiens, un parallèle avec Madagascar.

Tout commença bien sûr avec un acte politique (autre parallèle : de l’accord de Maputo ou autre) entre surtout l’ANC (Nelson Mandela) et le gouvernement blanc (F. W. De Klerk). Cet accord portait sur la libération de Mandela et autres, et sur le processus à suivre pour l’abolition de l’apartheid. En pleine période d’intenses violences, les deux parties se sont mises d’accord lors d’une série de négociations, dans une séries d’accords, sur le processus d’adoption d’une constitution, sur le gouvernement par interim (celui de DeKlerk expirant en 1995) et sur la constitution « par interim » (s’agissant d’une constitution ancrée profondément dans la séparation et l’inégalité des races, avec tous les textes de lois connexes qui en découlaient)…. Mais en face de la contestation d’autres partis noirs (autres que l’ANC), les turbulences continuèrent et Mandela dut négocier avec les autres partis noirs (IFP, PCA, AZAPO…). Tout ça pour dire que c’était quand même compliqué et difficile mais qu’un des importants documents négociés sont les « principes constitutionnels de base » devant obligatoirement figurer dans la nouvelle constitution.

Enfin, le 13 novembre 1993, Mandela et De Klerk signent le « Six-Pack Agreement » sur la constitution par interim, la nomination de deux vice-présidents et (eh oui) la répartition des sièges au gouvernement. Mais l’interim est court, le gouvernement blanc l’ayant plus ou moins assuré depuis 1990. Le 18 avril 1994, la RSA vote ses premières élections non-raciales. Une assemblée constituante de 490 membres est élue. Mandela aussi.

Ce n’est que le 10 décembre 1996 que la constitution est formellement adoptée. Que s’est-il passé entre temps ?

L’assemblée constituante reçut du grand public 1.700.000 (oui, 1,7 millions) de suggestions. Ils en publièrent les 11.000 plus probantes. Les délibérations de l’assemblée constituante furent télévisées et les commentaires du public enregistrés et répertoriés. L’assemblée avait bien sûr un secrétariat indépendant, qui organisait aussi une grande partie de la communication au sujet de la constitution.

Un sondage fut d’abord lancé pour analyser le degré de compréhension du public sur le thème de la constitution (ainsi que ses perceptions de l’assemblée constituante : au début, assez sceptique, paraît-il). Sur la base de ces informations, des ateliers de formations furent organisés pour préparer le public aux « réunions publiques » organisées entre députés de l’assemblée constituante et le grand public. 20 549 personnes et 717 entités suivirent la formation. 26 réunions publiques furent organisées entre février et août 1995 où les députés de l’assemblée constituante étaient contraints (oui, il fallait être présent) de défendre leur point de vue. Tout fut télévisé ou à la radio.

Un programme de communication intensif fut mis en marche, appelé « Constitutional Talk » : journal/brochures, radio, télé, un numéro de téléphone Question Réponse, et un site internet. 25 séries télévisées passèrent à la SABC (télévision publique de RSA) entre avril et octobre 1995 et 12 programmes entre le 18 février et le 12 mai 1996.

Le 22 novembre 1995, 5 millions de copies du draft de constitution furent publiées et distribuées. 250 000 soumissions et commentaires en réponse furent obtenus.

Les négociations finales au sein de l’assemblée constituante produirent le texte finalement adopté. La semaine du 17 au 21 mars 1997 était désignée « National Constitution Week » au cours de laquelle 7 millions de copie de la constitution furent produites (celle de 2007 à Madagascar comptait 758 copies du Journal Officiel), dont 4 millions pour les écoles et 500 000 pour la police et les forces de défenses, les prisonniers et le pénitentiers. Chaque constitution fut accompagnée d’un guide illustré et le texte fut traduit dans les 11 langues du pays. Ils produirent aussi des bandes dessinées, des manuels d’instructions pour instituteurs et des versions Braille (pour aveugles). La semaine fut une semaine de célébration, avec programmes télé-radios, interviews et réceptions….

Un dernier mot, l’approche pragmatique de la RSA quand à la « réconciliation nationale » fut de mettre en place des commissions droits de l’homme, égalité des genres, etc au sein même des institutions constitutionnelles. Ces commissions sont chargé de suivre la mise en oeuvre des principes constitutionnels d’égalité devant la loi et de protection des droits de l’homme.

Là où je veux en venir… la communication et la transparence, d’un côté, l’importance de l’aspect « instructif », d’autre part. Dans l’esprit de la transparence, je vous envoie les 138 questions que j’ai pu obtenir malgré le site web non-fonctionnel du CCC. Pour ce qui est de l’instructif, je m’interroge sur la possibilité de 900 personnes membres de la commission constitution de la conférence nationale ayant droit de parole de 2 minutes chacune (selon Les Nouvelles de ce matin) de pouvoir réellement apporter des éléments de réponse (toa sarosarotra ihany mantsy izato fanontaniana raha tsy mahay lalàna). Mais toujours est-il que beaucoup, j’espère, savent que le « plus jamais ça » ne commencera qu’avec la campagne de sensibilisation soutenue et honnête sur le contenu de la Constitution, que ce soit ou non la version hâtivement concoctée pour la nouvelle république.

Oui, oui, on me dira, la RSA a plus de ressources, la communauté internationale était beaucoup plus impliquée, etc, etc, je cherche tout juste à dire qu’ils ont surmonté le problème de manque d’éducation et ont cherché à avoir une vraie légitimité d’une manière admirable….

NB : Source de tout ce qui précède : The Soul of a Nation, Constitution-Making in South Africa, by Hassen Ebrahim , Oxford University Press, 1998.

24 commentaires

Vos commentaires

  • 17 septembre 2010 à 07:46 | rayyol (#110)

    J adore les comparaisons surtout quand elles comparent l elephant a la souris

    • 17 septembre 2010 à 09:14 | lalatiana (#1016) répond à rayyol

      ... ET MOI QUAND ELLES COMPARENT L’INTELLIGENCE A LA BETISE, L’ETHIQUE A LA MALHONETE, INTELLECTUELLE... ET MANDELA AU TGV !!!

      Faut lui pardonner à ce petit Andry ... C’est qu’une souris déguisée en lapin ...

      Mais si TGV avait l’envergure d’un Mandela, on n’en serait pas là ...

    • 17 septembre 2010 à 09:17 | lalatiana (#1016) répond à lalatiana

      oups ... désolé d’avoir envahi le forum ... en plus avec une faute d’orthographe ... « Malhonnêteté intellectuelle », voulais je dire ... J’étais agacé ..

    • 17 septembre 2010 à 10:15 | maminah (#2788) répond à lalatiana

      Moi, j’ai adoré les tailles de police, qui se rapetissent à mesure qu’on s’approche de la souris déguisée en lapin. Oui, il ne faut pas faire l’amalgame entre un héros de l’Histoire, et un minable pantin qui se convertit, sans états d’âme superflus, dans le grand banditisme. Entre larrons, on est au moins assurés d’être soutenus.

      Comment vous sentez-vous le matin, quand vous vous regardez dans la glace, M. Le Messie ? Plus riche ? Ah, tout est bien qui finit bien, alors... Oh, pas tout-à-fait fini tout de même : le hold-up va encore bon train. On ne va pas s’arrêter en si bon chemin.

    • 17 septembre 2010 à 10:30 | maminah (#2788) répond à maminah

      Et là, je ne résiste pas au plaisir de citer un post de Rakitoza hier :

      "Il faut essayer de faire un peu d’investigation pour trouver s’il y a, dans l’entourage du Président de la HAT, des personnes qui lui sont TRES proches,

      1) et qui, PAR HASARD, ont des entreprises de construction ou de TP, par ex, parmi les adjudicataires de la construction d’Antsonjombe,

      2) et qui également PAR HASARD, sont déjà dans le domaine hospitalier, par ex style clinique privée(...)"

      Les choses deviennent plus claires. Cette diligence à boucler l’appel d’offres : les milliards de Wisco donnent des ailes...

    • 17 septembre 2010 à 15:01 | Tsisdinika (#3548) répond à rayyol

      Je salue l’initiative de Sahondra Rabenarivo de proposer ici des pistes pour des issues, pas seulement pour la sortie de crise il est vraie impérieuse, mais également les voies d’avenir pour une paix sociale durable.

      En effet, malgré son « génie », le peuple malgache ne pourra pas réinventer la roue mais pourra par contre profiter des « best practices » déjà établis, parfois au prix du sang versé comme en RSA.

      Pour en revenir à vous Sahondra, tout comme l’éminent juriste Ranjeva, votre cheminement personnel et professionnel dans le juridique mérite que l’on prête l’oreille à vos idées, surtout sur des sujets sur lesquels les juristes font naturellement autorité comme la Constitution.

      Une diplômée de la prestigieuse Harvard comme vous qui choisit d’exercer au pays devrait inspirer ceux qui pensent avoir des mots à dire et un savoir-faire à apporter mais qui restent prutdemment sur l’autre rive (Certains écument les océans des divers forums).

      Une dernière note pourtant : méfiez-vous de la politique sinon vous finirez comme un certain Norbert. Dans le creux de la vague sous Ravalomanana, ce personnage n’a pas hesité à violer le Code Minier (une autre corde à votre arc) en payant des exploitants d’or illégaux du côté d’Arivonimamo pour quelques Ariary de plus... Comme quoi, quand on perd son âme, on ne se refait plus.

  • 17 septembre 2010 à 07:47 | sam2009 (#184)

    Izay ilay hoe mba mianara fa ny tsy mianatra ihany no matahotra ho voambaka SADY tsy mahatoky ny tenany NO MBOLA miforitra tsy mahasahy milaza ny heviny...

    Rahoviana ihany anefa isika vao mahay miala amin’ny ny « oui-mSE oui-mSE »-NTSIKA ity e ?

  • 17 septembre 2010 à 08:38 | mpitily (#1212)

    Merci Sahondra pour ce post intéressant et très instructif. Nous devons effectivement toujours nous inspirer des bonnes choses qui se sont fait ailleurs et éviter de tomber dans le piège du nombrilisme et de l’arrogance.

    « Soa fianatse » ! c bien malgache comme expression non ? tout comme le « miavon-tsy feno ».

    A bon entendeur salut !

    • 17 septembre 2010 à 08:46 | mpitily (#1212) répond à mpitily

      Quant à moi, je suis 100% pour la transparence (mangarahara). C un moyen efficace de lutter contre les abus, traîtrises, cupidités, mensonges et hypocrisies de nos dirigeants et surtout de nos élus. Quand le peuple est bien informé des faits et gestes de ces derniers, il saura les juger lors des élections et ne se laissera plus berner par des cadeaux électoraux à 1000 Ar.

    • 17 septembre 2010 à 12:03 | kakilay (#2022) répond à mpitily

      Merci Mpitily pour avoir introduit le mot :

      S’inspirer.

      Et j’ajouterai : adapter pour adopter. Bien qu’il faille des fois adopter d’abord (le Bien Com-Prendre) pour pouvoir adapter.

      Alors pour les partisans du clé en main, d’une sortie de crise prêt à porter en faveur des putschistes, pour qui s’informer sur ce que font les autres devient une faute épistémologique : pardon !!!

      Pardonnez nous si on ne peut et ne veut pas une sortie de crise petatoko. C’est une question de norme et de qualité : pas une affaire de race.

      Je suis d’accord avec eux de dire qu’entre Mandela et le petit : y a pas photo.

      La question est de savoir si notre limite supérieure est au niveau et à la hauteur du petit ?

      Notre exigence ne peut-elle prétendre aller au-de-là de sa vision : en un mot, notre idéal politique se trouve-t-il dans la tête du petit ?

      Faut-il arrimer notre futur au calcul politique, DU MOMENT, d’un ratsirahonana et sa clique ? Notre horizon politique se limite-elle à ce que nous sommes en train de vivre ?

      En quoi, demander la libération des ondes au niveau des radios et télévisions nationales ne serait pas à notre portée ?

      Un signe de bonne volonté et de bonne foi de la part du pouvoir de fait : une information libérée.

      Et on discute à Ivato du statut de l’opposition ? Et de nous faire croire que c’est la conférence nationale qui va décider de cette libération des ondes ?

      Et vous nous demandez de vous prendre au sérieux ?

      Au fait : permettre à l’opposition de pouvoir exprimer ses idées sur les ondes NATION-ales :

      Combien ça coûte ?

  • 17 septembre 2010 à 08:47 | râleur (#3702)

    Merci.

    Nuance de taille, il n’y a pas eu un coup d’Etat. Le problème c’est que ce sont les auteurs du coup d’Etat eux-mêmes qui se veulent mettre du jeu. Et là, c’est un blocage.

    Si vous connaissez l’histoire de ce coup d’Etat dans le détail, avant le massacre du 07 février mais aussi après, vous saurez que le camp Rajoelina a reçu une offre du camp de Ravalomanana de ’’faire la paix’’ en accédant aux revendications de l’époque. Seulement, poussée par différentes factions (dont des intérêts étrangers), l’équipe de Rajoelina est allé jusqu’au bout du putsch.

    L’entêtement de ces 2 béciles ont entraîné notre pays dans le chaos + impasse. Et c’est le peuple tout entier qui trinque. Il faut bannir à vie ces 2 là de la vie politique

    Comme d’habitude. l’Histoire jugera

    • 17 septembre 2010 à 11:25 | maminah (#2788) répond à râleur

      Il faudra arrêter un jour de faire cette fixation sur le parallèle Ravalomanana/Rajoelina. Ca ne fait que brouiller les cartes ad eternam. Et on s’enlise... et on s’enlise... et on agonise...

      Ravalomanana n’est plus là. C’est Rajoelina qui a les cartes en mains à ce jour, si je ne me trompe. Le problème est maintenent de savoir ce qu’il en fait. Assurer ses arrières, ainsi que celles de ses affreux acolytes ? C’est du beau !

  • 17 septembre 2010 à 10:53 | maminah (#2788)

    Merci de nous décrire, de façon aussi circonstanciée, cet exemple sud-africain. De nous évoquer cette méthode quasi empirique (tout en utilisant les moyens techniques, il est vrai), pour rendre tous les citoyens acteurs de leur démocratie, en les mettant à contribution dans l’élaboration de leur Constitution.

    Ils n’ont pas rechigné devant l’immensité de la tâche, et ils y sont parvenus. Mais il a fallu pour cela jouer cartes sur table. Volonté, oui. Mais volonté sincère, qui met très haut la barre de l’Histoire. Et non pas, des boniments de petits détrousseurs du peuple.

  • 17 septembre 2010 à 12:30 | QUOUSQUE TANDEM (#543)

    Ceux qui ont violé la constitution se chargent d’en rédiger une nouvelle !
    Le problème de Madagascar est-il un problème de constitution ?
    Quelle que soit la constitution, les détenteurs de Kalachnikovs continueront à renverser les gouvernements.

    Enfin, le Royaume Uni n’a toujours pas de constitution écrite, ni d’ailleurs de coup d’état ....

    • 17 septembre 2010 à 14:58 | bema (#828) répond à QUOUSQUE TANDEM

      Quelqu’un qui est normalement « constitué » doit agir correctement avec son peuple. Le premier qui a toiletté ensuite n’a pas respecté la « constitution » est-il bien constitué ? Le problème de la "constitution est bien réelle ! Petite blague.Misaotra Tompoko.

    • 17 septembre 2010 à 15:55 | râleur (#3702) répond à bema

      Bema,

      drole de raisonnement. un imbécile ne respecte pas la loi et donc il faut changer la loi.

      Le problème n’est donc pas l’imbécile mais la loi ?

      Tant qu’il y aura des gens pour encenser des dirgeants bandits qui ne respectent pas les lois, il y aura tjrs des problèmes.

      logique, non ?

  • 17 septembre 2010 à 18:31 | Tanindrazana (#3224)

    A travers votre article, je me permet de vous remercier pour avoir detaille l’exemplaire experience que la RSA a vecu dans l’elaboration de leur nouvelle Constitution. Malheuresuement, je me demande si on va vous ecouter au niveau de ce pouvoir de fait. L’experience est qu’ils font semblant d’ecouter afin que vous les rejoignez, sinon, ils vont vous taxer de pro Ravalomanana.
    A ce jour, je ne vois pas d’ultime comparaison entre nos deux societes.
    Si l’une sortait d’une grave crise de l’histoire de l’humanite, le notre emergeait d’une crise anticonstitutionnelle due a l’accaparation illegale d’un pouvoir par un individu sans vergogne et sans meme une stature nationale. Bien sur, l’objectif est de trouver comment rediger une meilleure constitution acceptee par tous. Seulement, a Madagascar, la tendance est a un unilateralisme qui exclu deja une partie de la societe. Alors, j’en doute fort. Je ne reste pas pessimiste pour autant car tot ou tard, ils verront combien nous avons perdu de temps et de fortune pour revenir a un point ou la participation de tous sans exception est capitale dans la comprehension et l’elaboration de notre nouvelle Constitution.

  • 17 septembre 2010 à 20:26 | Baba kool (#3978)

    A MADAGASCAR ce n’est pas la constitution qui pose problème.

    Veuillez patienter ! Demain je vais vous écrire la suite...

  • 17 septembre 2010 à 21:29 | BemioVah (#3451)

    L’Afrique du Sud a son histoire et ses expériences propres. Vous nous relatez tous ces détails des événements et tout le processus de la refonte nationale Post-Apartheid avec l’image héroïque de Nelson Mandela entre autres.

    En traçant un parallèle entre l’Afrique du Sud et Madagascar, il est intéressant pour les Malgaches d’en tirer des leçons et d’étudier de prés tout ce qui pourrait s’appliquer dans notre cas actuel. Mais ce n’est pas tout car il y a beaucoup d’autres exemples de Constitutions et de systèmes politiques dans le monde entier à comparer et étudier de près. Ce qu’il faut éviter de faire surtout c’est la pratique simple du copier / coller sans trop de conviction.

    La refonte nationale malgache nécessite une prise de conscience générale des réalités et des expériences proprement et spécifiquement malgaches ; déterminer le choix et les aspirations du peuple ; savoir quelles sont les méthodes et les moyens pratiques applicables dans le présent relatifs à la crise, tout en projetant une vision dans le futur pour améliorer et solidifier notre avenir.

  • 17 septembre 2010 à 21:36 | BemioVah (#3451)

    La Conférence Nationale nous donne un aperçu certain des problèmes qui existent au sein de la société malgache actuellement, mais elle nous présente en même temps de nouvelles résolutions, qu’elles plaisent ou ne plaisent pas à tous. Il est difficile de prévoir l’aboutissement concret de toutes ces initiatives et rencontres. Mais malgré les divergences d’idées, espérons que toute cette énergie et tous ces mouvements puissent d’une manière ou d’une autre et tôt ou tard, générer et produire une force motrice pour relancer tout le système de développement économique et social afin de repartir sur de bonnes bases politiques qui refléteront vraiment et effectivement le changement dont tout le monde aspire en ce moment.

    Il y a Afrique du Sud et il y a cette Grande Ile au Sud de l’Afrique. Bien qu’il y ait certainement du commun, il y a aussi énormément de différences entre ces deux pays. Un rapprochement peut se faire en raison de leur proximité géographique. Mais la distance entre eux est une chose, et l’écart en est tout autre. L’un se place distinctement au Nord en termes de progrès et développement, alors que sur ce même classement, l’autre continue sa trajectoire vertigineuse et hémisphérique Sud. Il est temps de changer de cap, direction Nord toute !

  • 17 septembre 2010 à 22:21 | basyvava (#4699)

    Lava be ilay lahatsoratra ary ny tena moa tsy dia nahita fianarana be ka tsy tena mahazo ny zavatra lazaina rehetra eto. Misy fanontaniana kosa ity mba tokony valin’ny mapanao gazety nanao ny lahatsoratra (na izay olona te-hamaly) : tokony hovana ve ny lalampanorenana sa tsia ? Raha eny ny valiny dia mba fakafakao. Io fanontanianana tsotra io no tokony nomena ho valian’ny mpizaika eny Ivato fa be loatra ny isan’ny fanontanianana napetraka (138), izaho mino fa tsy manana hevitra momban’ny lalampanorenana ny olontsotra fa ny mpanao politika no te hanova lalampanorenana izay mety mety ho azy. Ho anay olontsotra mpanara-baovao mantsy dia ilay zandry kely mpanongampajakana no nanao « promesse » teny @ 13 mai hoe : hovako ny lalampanorenana rehefa miala R8. Raha izy no miteny izany dia rariny satria zaza tsy ampy taona i lery ka mbola tsy tokony hafaka antsoina hoe : « môsé lé prezidà ». Ny zavatra tena tsy azoko anefa dia toa lasa resaka be ilay fanovana lalampanorenana ka na ireo avara-pianarana sy ny miseho mahay dia lasa manome ohatra mihintsy hoe tahak’izao no natao tatsy sy taroa rehefa manova lalampanorenana. Toa lasa manome rariny sy hevitra an’ilay “zandry kely” ary manampy azy @ fitiavany te-hanova lalampanorenana. Amiko manokana aloha dia tokony hivondrona daholo ireo mahay taratasy sy avara-pianarana ka hanao « pétition » hoe tsy azo hovahovana foana io lalampanorenana io. Satria ve ny filoha teo aloha tsy nanaja ny lalampanorenana (arakin’ny tsikera ataon’ny sasany) dia hoe hovana ny lalampanorenana. Raha izany no izy, dia maninona raha hovana koa ny « code de la route » satria betsaka no tsy manaja io code de la route io, ny taxi-be tsy manaja, ny mpitondra posy tsy manaja, ny mpadeha tongotra tsy manaja, ny fiara misy volant « à droite » aza feno izao…Mba jereo kely madama Sahondra hoe aiza indray ny pays nanao fanovana « code de la route » dia hatao ny « analyse comparative ». Raha toa ka ny fanovana ny lalampanorenana no nahafaka ny vahoaka malagasy tamin’ny fahantrana dia mety efa hitantsika teny ihany. Izaho koa aloha raha mba manana « sponsor » indray andro any dia mba hanongampajakana aho dia hanova lalampanorenana. Antsoiko daholo ianareo rehetra avara-pi hitady izay « méthode » tsara indrindra ahatongavana amin’ny lalampanorenana tena tonga lafatra, mba tsy hisy fanonganampanjakana intsony, ary hilamina tanteraka ra-malagasy. Rehefa mandinika koa aho, mamaky ny zavatra soratan’ny olona eto dia tsara angamba raha ianareo rehetra eto amin’ity forum ity no milatsaka ho fidian’ny vahoaka dia amin’izay mba avoavo kokoa ny ady hevitra eny Tsimbazaza na ao Iavoloha. Ny olana fotsiny dia ity : izaho aza mba manana bac ihany kanefa tsy mahazo ny zavatra rehetra resahina eto, ka ahoanana moa no ahafahan’ny avara-pianarana miresaka amin’ny mpajono vezo, mpaboly ovy any vakinankaratra, na ny baralahy mpiandy omby ? Manahirana an( hoy Ismael ao @ Radio Antsiva).
    Ando Rabekoto.

    • 18 septembre 2010 à 03:07 | BemioVah (#3451) répond à basyvava

      .any Ando Bekoto, anaram-penina hoe “basyvava”.

      Lavalava ihany koa ilay valiteninao kanefa mazava na ny fanontanianao na ny tianao ambara. Mino anefa aho fa olona avara-pianarana tokoa ianao io fa somary manetri-tena. Tsy mpanao na mpahay lalàna aho na manam-pahaizana firy momba izany kanefa dia hanao izay azoko atao aho mba hizarako aminao ny hevitro manokana torak’izay. Tsy voavaliko amin’ny teny fohy anefa ny valin-teninao satria tena mendrika ny halalinina tokoa.

      Apetrako avy hatrany ary ny fanontaniana manao hoe : Moa ve ekena fa mbola manankery tokoa io lalampanorenana ankehitriny io izay nampiharina hatramin’izay ? Moa ve ekena fa lalàna entitra sy jadona araky ny voatsipika sy voasoratra ka tsy azo ovaina mihitsy io lalampanorenana io ? Sa kosa azo adika ho lalàna velona ka misy fomba sy rafitra voasoritra mazava hanekena fa azo tsikerahina sy azo hahitsy ihany izy io araka izay hilana azy rehefa ilaina azy ? Mazava araka izany anefa fa miankina amin’ny vanim-potoana sy ny fivoarana maro samihafa tokoa ny tena mahatonga izany safidy manokana izany. Ireo karazana fanontaniana ireo mantsy dia fomba fiadian-kevitra ary koa fomba entina mandresy lahatra rehefa tena raikitra ny dinidika momba izany, indrindra fa ho an’ireo tompon’andraikitra isany sy ny mpahay lalàna.

      Raha ny hevitro manokana aloha dia tsy tokony hovana ny lalampanorenana indrindra fa amin’izao sehatra tetezamita mianjady krizy mazana izao. Tsy tokony hanovanova ny lalampanorenana fahatany ihany koa anefa izay filoha vaovao tafiakatra eo amin’ny fitondrana ka mitetika avy hatrany ny hanodinkodina sy hamehifehy ny lalampanorenana araka izay paikany any.

      Misy anefa fotoana vonjy maika hiara-mahatsapa fa latsaka an-katerena ny firenena ka ilaina dia ilaina fatratra ny manitsy na mitondra fanavaozana na manampy andininy vitsivitsy ao amin’izany lalampanorenana izany. Raha izany no izy ka ekena sy tapaka dia aroso ny vinavina rehetra momba izany ary dia ventesina araka izany ny adi-hevitra eo @ sehatra tena manan-kery sy manan-danja ary tena ara-dalàna. Izany anefa dia mila filan-kevitry ny maro avy amin’ny vato fehizorom-pirenena rehetra.

      Inona moa no tena votoantony anaovana izany ? Fomba fanintsiana sy fanamafisana ny rafitra izay efa mipetraka sy mbola manan-kery mba ho entina hanatsarana bebe kokoa ny fiainan’ny be sy ny maro sy ireo mponina rehetra tsy misy an-kanavaka. Entina ihany koa hitandronana ny filaminana eo anivon’ny mpiara monina sy hiarovana ny fanananan’ny tsirairay, ny fananam-bahoaka sy ny ankohonana ary ny fananam-panjakana.

      Ny tena antenaina sy tsinjovina mantsy dia ny hahafahana mamolavola sy mametraka lalampanorenana izay tonga lafatra indrindra amin’izao vanonan’andro hiainantsika izao ary mba tsy hisian’ny fanararaotana avy amin’iza na iza miseho azy ho manan-kery na manam-bola, ary koa mba hitsinjovana ny filaminana sy ny fiandrianam-pirenena. Tsy ny anio ihany anefa, fa ho aman-taonany maro dia maro any aoriana any ho an’ireo taranaka fara aman-dimby.

      Farany dia momba ilay fifampiresahina sy fifankazahoana amin’ny sokajin’olona maro samihafa na an-tanambe na eny ambanivohitra na tan’avo na tan’iva na ny any ifotony. Io dia miankina indrindra amin’ny fomba fifampiraharahana amin’ny samy mpiara-belona. Ilaina ny fahaizana manetri-tena sy ny fifanajana na dia hitanao izao aza fa manana lesoka na tsy ampy fahalalana mankaiza loatra ny sasany. Ilaina ihany koa ny fahaiza-mihaino. Manaiky ve ianao fa mitovy saranga avokoa isika fa ny fitaovana sy ny fahaizana ary ny fananana no tsy hitovizana ka mampiavaka ny vokatry ny herin’asan’ny tsirairay ? Mankasitraka.

      BemioVah (IK)

    • 18 septembre 2010 à 17:26 | basyvava (#4699) répond à BemioVah

      any BemioVah,

      Misaotra anao namaly ary nanome ny hevitrao. Ny zavatra tena tiako ambara dia ity : tsy nisy mihintsy teto fitsapana ny hevi-bahoaka amin`ny tokony hanovana ny lalampanorenana, fantatra tsara fa ny mpanao politika no tena mila anìo hahafahany mahazo fahefana. Mety hadinon`ny sasany fa ramatoa Lanto, vady navelan`i Tompokolahy Herizo no anisany mpanolotsaina manokana ny filohan`ny HAT (anisan`ireo 109 voasazy ramatoa Lanto), ny Leader Fanilo izany no anisany manome hevitra an`i Andry Rajoelina. Ny tanjona ho an`ny Leader fanilo dia hanamafy ny fahafan`ny solombavambahoaka, satria araky ny kajikajy antaon-dry zareo dia izy no mety hanana solombavambahoaka be indrindra satria ny TIM efa fantatra ny manjo azy, ny TGV mbola antoko tanora loatra, ry zareo rahateo tsy manana olona manana profil na leadership hafaka halatsaka ho filoham-pirenena nony maty ny filohan`ny antoko Leader . Ahidina 35 toana ny fahazoana milatsaka filoham-pirenena, dia amin`izay afaka mila tsaka i zandry kely. Efa mitady mpamokatra tee shirt i lery any sina aminìzao isika miteny izao. Matoa nolazaina fa atao aloha ny fifidianana solombavambahoaka (i Basily point barre de anisan`ny tena manamafy an`io) dia efa fantatra mialoha fa regime parlementaire no hapetraka. Ka ny tena tiako ho teneny dia ity : tsara ny hevitrao, hitady lalampanorenana tena idealy, fa saingy tadidio fa ny mpanao politika foana no hanana ny teny farany satria izy ireo no mananana paika ady ahafahana hatongavana any amin`ny tanjona ilainy. Aza hadino fa samy hafa mihintsy ny tanjon`ny mpanao politika, izay tsy miheritreritra afatsy ny fitadiavana fahefana, sy ny tanjon`olon-tsotra toa isika sy ny manampahaizana, izay mba te hanome anjarabiriky amin`ny fampadrosoana ny firenena. Matetika anefa dia lasa fitaovana (ankolaka) ireo izay milaza ho manampahaizana ka lasa manome hevitra manampy ireo mpanao politika. Amiko, ary hevitro manonkana ity, dia tokony tsy ho kitihina ny lalampanorenana fa hatsangana ny fitsarana avo, hitsara izay filoha na manampahefana mamaonao foana. Ho hitantsika eto fa hiverina indray ny tantara, hitovy t@ !1992 ary hisy empechement indray izay filoha lany eo ka tsy tian-dry zalahy. De avy eo hiverina ny filoha teo aloha ary ho raisina ohatran`ny mpanafaka ny vahoaka malagasy. Tsy misy maharatsy an`izany aloha e, avotra indray ny zanak`i Dada.

      Ando Rabekoto

    • 19 septembre 2010 à 07:33 | BemioVah (#3451) répond à basyvava

      Any Ando Rabekoto,

      Maro ireo resaka antsipirihany izay voalazanao koa dia raisiko araka izay ary dia misaotra anao ihany koa.

      Ny tantara moa dia momban’ny lasa. Ny mahatsikaiky anefa dia ny fahatsapana fa misy sombitsombi-tantara toa sahalany miverimberina ary lasa fomba fanaon’ny sasany mihitsy aza. Manonofy ve isika raha mampatsiahy an’izany sa tena zava-misy tokoa ? Moa ve ny omaly tokoa no tsy miova sa ny fiovana no diso mitarazoka ka tsy ahitana hiringiriny hatramin’izao ? Aleo ihany isika somary manongo-tena indraindray mba hahatsapana fa tsy nofy tsy akory ilay izy fa tena zava-misy mihatra aman’aina no hany zava-mitranga.

      Aoka hifanavotra ny zanak’i Gasikara. Misaotra anao ranamana.

      Hoy i BemioVah (I.K.)

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