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vendredi 4 juillet 2025
Antananarivo | 19h33
 

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4 juillet à 11:21 | Vohitra (#7654)

Avec la Banque Mondiale et le FMI, de tout temps, une fois que les décisions de coopération engagées, les pays pauvres n’arrivent plus à se passer d’interminables cycles d’endettement vis-à-vis d’eux, en même temps que la fragilité économique s’aggrave à chaque jalon important de négociation.

Mis à part les lacunes avérées en matière de lutte contre la corruption et de transparence chez les pays en coopération, on ne peut garder sous silence la part de responsabilité de ces institutions dans l’échec patent des initiatives entamées.

On peut en citer quelques illustrations dans ce sens :

1- les projets financés sont rarement conçus et entièrement élaborés par les pays emprunteurs.

2- les projets financés manquent cruellement d’indicateurs permettant la participation inclusive des bénéficiaires finaux dans l’évaluation avant, en cours et après projet, notamment au point de vue efficacité et efficience de leurs mises en œuvre.

3- l’évaluation réelle avant la signature des accords de financement auprès des bénéficiaires finaux est toujours négligée, surtout pour les projets sociaux

4- les projets financés par les deux institutions sont systématiques et presque identiques pour la majorité des pays pauvres en coopération avec eux sans tenir compte des spécificités des problèmes vécus pour chacun d’eux.

5- il arrive que des cas de collusion sont observés entre les fonctionnaires locaux de ces institutions et des membres influents du secteur privé local, reduisant de facto les impacts attendus et retombées réelles des projets financés par rapport aux objectifs définis.

6- quel que soit l’issu de la réalisation des projets, la conclusion finale de nombreux diagnostics économiques menés par ces deux institutions arrive toujours à une fin avouée : la privatisation des actifs de l’Etat et l’élaboration de code de gestion de ressources avec la prédominance de participation du secteur privé.

Bref, toutes ces lacunes avérées dans la coopération avec ces deux institutions ne minimisent pas les défaillances manifestes des institutions politiques des États en coopération, notamment la corruption économique, le detournement de destination des emprunts, la forte propension à s’endetter, et surtout, l’incapacité et/où l’absence de volonté à élaborer des projets fiables, durables et permettant de résoudre les problèmes identifiés avec les bénéficiaires finaux... Et surtout, l’absence de transparence dans la gestion des projets, notamment vis-à-vis de la représentation nationale et des corps intermédiaires dans la société locale.

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