Mais au fond, dans la tactique et stratégies de nombreux politiques Malagasy, il existe en face deux axes d’une inégale importance qu’il faudra tenir compte :

* Dans l’incapacité réelle de pouvoir traiter tous les déterminants de la pauvreté dans le pays pour de multiples raisons, l’essentiel alors, c’est de se concentrer sur les aspects qui puissent aider à maintenir une domination politique aussi bien sociale que spatiale, se traduisant par presque des « traités de vassalité » pouvant minimiser les dégâts collatéraux.

* Accéder et conserver à tout prix au pouvoir et à l’autorité suprême, quoi qu’il en coûte et quel que soit les sacrifices à faire, sacrifices demandés aux autres bien sûr, et risques à prendre, encore demandant aux autres de prendre beaucoup plus de risques pour défendre ceux qui en prennent peu...

De tout temps depuis l’indépendance politique de 1960, ces deux axes ne cessent de détériorer la sphère politique locale.

Ces deux axes restent encore vivaces et pérennes tant que derrière chaque candidature à la magistrature suprême du pays, un tuteur rigide se dresse soutenant le politique volubile incapable de se tenir seul sur ses engagements et visions, un tuteur apportant vigueur, nutriments financiers et protection, accords de rente et retour sur appui accordé, et rayonnement international...

Dans de tel contexte biaisé et tronqué, parler de dignité et de pauvreté voir s’accrocher à des données statistiques, c’est comme demander à un multirécidiviste et criminel notoire de porter témoignage sur l’efficacité des programmes de réhabilitation en milieu carcéral... tout est faux, tout n’est que mensonges, tout est fait pour tromper...

Dans un langage terre à terre, l’opacité absolue du financement de campagne électorale est la principale source de pauvreté pour ce pays...