Articles dans la rubrique « Editorial »
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Ne souriez pas… Ce pourrait être drôle si ce n’était dramatique.
La vue d’une pétition pour « Permettre l’accès au vaccin anti-Covid19 pour les Malagasy et résidents qui le souhaitent » m’a fait bondir … La question, oh combien éthique et essentielle du droit à la vaccination que doit exercer chaque individu, est légitimement posée… Sa formulation m’a interpellée : »[…] nous souhaiterions attirer votre attention sur les attentes et les besoins d’une partie de la population Malagasy qui (…)
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lundi 15 mars 2021 |
Demokraty
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La publication du dernier livre consacré à Madagascar par la maison d'édition L'Harmattan traite des obstacles à l'établissement d'une véritable démocratie dans ce pays depuis 1960. Le « Dictionnaire de la démocratie de façade » les aborde en soixante dessins du fameux caricaturiste Pov (Express de Madagascar, Express de Maurice), commentées par le chercheur en science politique Andrianirina. Ces caricatures sont organisées de façon thématique et par ordre alphabétique, d'où le concept de (…)
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Dans la lignée des réflexions sur nos capacités d’engagement collectif et de mobilisation, sur le seul domaine de l’action solidaire et de l’aide au développement, une question se pose : pourquoi les actions des ONGs étrangères (françaises, allemandes, italiennes …) s’avèrent elles plus significatives en termes de volume et de budget que celles des Organisations Non Gouvernementales malgaches.
Quand le GRET, ONG française au budget annuel de 32 M€, intervient à Madagascar sur des logiques (…)
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Papa, c’est quoi un grand homme d’Etat ? …
Le Ghana a eu de la chance, lui. Il en a connu deux : Kwame Nkrumah, puis Jerry Rawlings. Celui-là vient de disparaitre… L’homme qui a fait de son pays un modèle de développement et de démocratie en Afrique, valait au moins cet humble hommage.
On a commémoré cette semaine le 50eme anniversaire de la mort du Général De Gaulle… Au moment ou disparaissait l’ancien président du Ghana.
De Gaulle, Rawlings. Deux grands hommes assurément… (…)
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Pour poursuivre cette réflexion sur notre difficulté à nous mobiliser EN MASSE véritable contre le Kéré… « Ils passent à côté de mon reboisement et ils coupent mes arbres, sans raison … pour me vexer peut-être » dit le vieil homme dans cette vidéo… Celui-là plus jeune, raconte à son tour « J’ai dit aux gens, allons … il faut faire des plantations. Mais les gens ne le font pas. Ils s’en foutent…Voila, alors je plante … Les gens arrachent. L’année suivante, je plante … Les gens arrachent … (…)
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La confrontation à ces terribles images de famine dans le Grand Sud de Madagascar est un de ces moments où se réveillent ma mauvaise conscience et ma culpabilité. Ces images me sont insoutenables où je vois nos frères et nos sœurs perdre leur dignité et leur humanité même dans la plus horrible des misères et la faim. Je vis en honte mon incapacité à ne pouvoir protéger les plus faibles d’entre nous face à ces cataclysmes.
Et je consolerai provisoirement mon malaise d’un coup de transaction (…)
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Application concrète de la théorie journalistique du mort-kilomètre : 26 compatriotes morts du coronavirus choquent plus un Malgache que 129 000 Américains ou 4 641 Chinois décédés de la Covid-19. Jusqu'à un certain point, le corona était un phénomène invisible aux yeux du grand public à Madagascar, et les statistiques et les nouvelles médiatiques en faisaient un phénomène relativement lointain et impersonnel. Toutefois, avec la propagation actuelle de la maladie dans la société malgache, la (…)
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La longue guerre entre médecines traditionnelles et médecine n’est qu’une pseudo querelle entre, d’un côté, LA Science et la rigueur de ses protocoles, en particulier ceux de LA Recherche pharmaceutique, et, de l’autre côté, l’empirisme des tradipraticiens corrélée à l’ingérable inconstance de la nature… Mais tout ça n’est affaire, on le sait, que de gros sous. Quitte à distribuer des traitements curatifs à 200 000 000 (deux cents millions) de malades, vaut-il mieux vendre (ou les faire (…)
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Alors que les infrastructures de santé des pays les plus développés ont été mises en échec et submergées par le développement de la pandémie mondiale de Covid-19, l’Afrique, avec son apparente fragilité, semble jusqu’à présent moins touchée. Il y a là sujet à interrogation. Il y a dix jours de cela, en réunion de CA avec mes amis africains, évoquant ce que j’appelais une anomalie, je me suis vu voué aux gémonies. Dix jours après, ils devaient eux-mêmes reconnaître leur perplexité prudente. (…)
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Le nombre de cas contacts dépasse désormais le nombre de cas importés.
La « faiblesse » relative de ces chiffres en a interrogé plus d’un. Avec ce questionnement : « Comment un pays aussi pauvre, avec autant de faiblesses du système de santé, déjà submergé par des flambées successives de maladie en cours, et autant de fragilités sociales, pouvait-il connaître aussi peu de cas confirmés, aussi peu de décès » ? A regarder les quelques 700 000 cas et les 40 000 morts d’un pays développé comme (…)
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samedi 21 mars 2020 |
Demokraty
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Avec la pandémie du coronavirus, le combat sera sur trois fronts : médical, économique et communication. Médical, car il faut soigner les malades, contrôler la propagation du virus, et maintenir les systèmes de santé à flots. Économique, car il faut prendre des mesures drastiques de confinement, tout en trouvant des solutions pour que la population puisse continuer à se nourrir, et les travailleurs à être payés. Mais comment approvisionner les services essentiels (marchés, centres (…)
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D’un côté c’est bien clair et de l’autre il y a beaucoup d’ombre. Ce n’est pas la pénombre mais il y a des questions qui n’ont pas été pris en compte et qui attendent des réponses exactes. C’est lumineux mais c’est aussi l’obscurité. Clair et net ! C’est contradictoire ou du moins peu persuasif sur les intentions et les aboutissants et les contenus. C’est un peu du délire, non ? Pour beaucoup c’est le business qui serait derrière ces apparences d’intérêt général. Mais affaires publiques, (…)
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On revient en arrière mais on avance ; c’est l’image qui se dégage des propos du Premier ministre au sujet du Plan Sectoriel de l’Education (PSE). Il disait qu’après avoir examiné la situation, qu’après avoir écouté toutes les parties impliquées et consulté les commentaires sur les réseaux sociaux, le gouvernement a décidé qu’il faut revenir à l’ancien calendrier scolaire ; cependant on continue la mise en œuvre du PSE et on reprend aussi l’ancien cycle scolaire (Primaire, Secondaire du (…)
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Réagissant aux tergiversations de l’Etat à propos des réformes de l’Education et de l’Enseignement dans le Plan Sectoriel pour l’Education (PSE) mais surtout par rapport à la décision du gouvernement de revenir à l’ancien calendrier scolaire, des enseignants, des éducateurs de l’Education nationale et des parents d’élève ne cachent pas leur désappointement devant le peu d’importance que l’Etat et ce gouvernement accordent à l’enseignement public et à l’éducation en général.
Les enseignants (…)
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jeudi 11 juillet 2019 |
Patrick A.
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Cris de joie, concerts de sarom-bilany et de vuvuzela, feux d'artifice, pénurie de maillots et de drapeaux nationaux, échanges dans la rue ou à travers les réseaux sociaux : l'enthousiasme autour de l'épopée des Barea à la Coupe d'Afrique des Nations est indéniable et fait plaisir à voir. Cet élan traverse toutes les origines géographiques, localités de résidence, classes sociales, religions ou générations. De mémoire d'observateur, jamais la fierté d'être malagasy et le sentiment d'union (…)
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vendredi 21 juin 2019 |
Demokraty
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Le «miracle rwandais», 25 ans après le génocide des tutsis, fait de Paul Kagame un champion du développement en Afrique. À l'échelle internationale, tous reconnaissent qu'il a apporté la stabilité et la croissance économique à un pays ravagé par une tragédie il y a deux décennies. Tous les classements qui se succèdent dans les domaines socio-économiques, mais également toutes les innovations technologiques qui ont cours dans ce pays, attestent de la qualité de leadership de l'ancien chef de (…)
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Après trois jours d’âpres discussions entre le président de la République et les pétroliers, le consensus a été rendu public par le président Andry Rajoelina en personne ; les réductions des prix sont les suivantes : 500 ariary pour le pétrole lampant, 150 ariary pour le gazole et 100 ariary pour l’essence. Ce qui revient à dire que l’essence s’achète maintenant à 4 100 ariary tandis que le litre du gazole est vendu à 3 400 ariary.
Pour les propriétaires de voiture légère fonctionnant à (…)
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Trois ans de préparation des élections mais toujours des récriminations et des dénonciations de la part des électeurs et des candidats. Dans ses rapports/évaluations de ses activités, la CENI reconnaît des avancées mais aussi des lacunes et fait des suggestions d’amélioration. Son président a admis avec un certain regret dans de précédentes interventions que rien n’est parfait dans ce bas monde comme pour s’excuser autant dans l’organisation que dans la mise en œuvre.
La CENI a fait appel (…)
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Qui avait fait comprendre en public que Madagascar demeurera tel quel, aussi pauvre dans 30 ans, 40 voire 50 ans si on devait compter sur les bailleurs de fonds traditionnels ? Qui avait déclaré urbi et orbi que l’Initiative pour l’Emergence de Madagascar (IEM) est ficelée et prête à l’emploi avec ses partenaires ? A l’époque tout portait à croire qu’aussitôt le candidat Rajoelina élu et installé, les partenaires débarqueront, l’IEM sera sur les rails et les travaux engagés. Rapide comme le (…)
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Les prix affichés dans les stations services sont toujours les mêmes ; et ce malgré les attentes nées des déclarations présidentielles lors du « show » du Palais de la Culture et des Sports. Doit-on reconnaître que le communiqué du Groupement des Pétroliers de Madagascar qui interpelle la présidence de la Banque mondiale et qui note l’indifférence de la présidence de la République malgache par rapport aux préoccupations de ces pétroliers, ont ralenti la vitesse du « TGV » ? Réputé pour sa (…)