Articles dans la rubrique « Editorial »
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mercredi 23 février 2011 |
Patrick A.
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On le croyait assagi, définitivement rangé des voitures. Après les attentats du 11 septembre 2001, Mouammar Khadafi avait eu l'intelligence de comprendre que la lutte contre le terrorisme allait refaçonner l'ensemble des relations diplomatiques mondiales, et il avait renoncé à parrainer les groupes recourant à ces méthodes.
En août 2003, la Libye avait reconnu officiellement « la responsabilité de ses officiers » dans l'attentat de Lockerbie qui eut lieu en 1988, ainsi que dans celui du (…)
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Nous avions donc l’honneur de recevoir dans nos murs le Ministre français de la Coopération. J’ai juste remarqué que c’est le seul ministre d’un pays démocratique qui est venu à Madagascar depuis la crise de mars 2009.
Le Président de la République Française avait dit en mars 2009 qu’il y a bien eu une prise de pouvoir via un coup d’État à Madagascar. Dont acte. Il s’agit bien donc de la visite officielle d’un Ministre de la République Française dans un pays où la prise de pouvoir s’est (…)
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La véritable information du Samedi n'était plus tellement le blocage par la HAT du retour au pays de Marc Ravalomanana. C'était davantage la patience des partisans de celui-ci, dont beaucoup ont attendu remplis d'espoir jusqu'à la tombée de la nuit un Deus ex machina. L'heure était déjà tardive lorsque les forces de l'ordre se résignèrent à disperser avec des poudres irritantes les derniers irréductibles.
Deus ex machina a-t-on écrit plus haut. Il faut dire que les responsables de la (…)
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Ma colère du jour : lors de sa visioconférence de presse, Ravalomanana a osé dire qu’il n’a rien fait de mal à son pays ! Bon, il faut croire qu’à son âge, il est irrécupérable. Ne même pas savoir reconnaître ses erreurs est pour moi un grand signe d’imbécillité ! Il n’y a qu’à regarder ceux qui ont fait le coup d’État et qui sont au pouvoir actuellement, ils ont le même état d’esprit : on n’a rien fait de mal. Le pays est dans le gouffre mais ils n’y sont pour rien. Aucun d’eux n’a le (…)
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vendredi 18 février 2011 |
Patrick A.
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Si l'annonce du retour de Marc Ravalomanana a constitué une surprise, les suites ont été banalement prévisibles. Entre les accents triomphalistes de certains de ces partisans qui imaginent d'ici samedi un soulèvement populaire aboutir à l'exil d'Andry Rajoelina et de ses soutiens, et les accents belliqueux du camp diamétralement opposé qui se délectent de l'idée de mettre le président exilé en prison, on se dit : « c'est reparti comme en 14 ». En relevant que tout ce petit monde se réclame (…)
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Je voudrais reprendre ici, en paraphrasant, la réaction de Dominique de Villepin, en août 2010, lorsque qu’on évoquait devant lui les problèmes de la France : « Nicolas Sarkozy n'est pas mon problème, il est un des problèmes de la France, ce qui veut dire que nous ne sommes plus dans le temps de l'anti-sarkozysme, nous sommes au-delà du sarkozysme ». Et je suis amené à affirmer : « le problème de ce pays, c’est Rajoelina ».
Pour certains qui voudraient voir dans mes écrits une inimitié, (…)
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Il n'y a pas de guerres propres. Et il n'y a pas de « révolution » qui se gagne la fleur à la boutonnière. Même si journalistes et apprentis historiens s'empressent ensuite de dégainer des formules commme « révolution de jasmin », « révolution blanche » ou « révolution du papyrus », le pragmatisme ramène à un fait : les « révolutions » « réussies » ne sont que des révoltes où un rapport de forces a tourné en faveur des dirigés.
Dans son éditorial d'hier, Ndimby soulignait à raison le (…)
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lundi 14 février 2011 |
Ndimby A.
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Après Zinedine Ben Ali, Hosni Moubarak a donc été éjecté la semaine dernière par la force des mouvements de rues. Du coté d’Alger et de Tripoli, le risque d’effet domino doit nuire à la sérénité de certains. Par contre, du coté des putschistes d’Antananarivo, on se gargariserait d’avoir été l’initiateur de la dynamique de démocratisation en Afrique. Entendre cela a au moins un avantage : c’est la démonstration que le ridicule ne tue pas, vue la bonne santé qu’affichent insolemment certains. (…)
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Blague du jour : il paraît que Rajoelina s’est fâché et a demandé aux ministres de trouver des solutions par rapport au prix du riz qui ne cesse d’augmenter. Ce n’est pas une blague en fait, car c’est vrai !
On dirait la réaction d’un petit enfant gâté qui aurait cassé un jouet et exige que l’on répare immédiatement ou que l’on en achète un autre. Et dire qu’il y a des gens qui sont en admiration devant !
Je ne vois que deux solutions : soit les ministres concernés démissionnent, mais ça (…)
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vendredi 11 février 2011 |
sevane
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Avec le progrès considérable des TIC, des formes de liens s’effacent tandis que d’autres voient le jour, et des relations virtuelles se juxtaposent aux relations réelles.
Vous êtes seul dans la quiétude de votre chambre, et voilà soudain que d’un clic, une centaine d’amis surgissent pour échanger avec vous des choses de votre quotidien, limite personnelles, établissant d’emblée une sorte de proximité. En revanche, on tend à être moins disponible à ceux-là mêmes qui partagent ce quotidien. (…)
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Pour servir les plus pauvres, il y a certainement des alternatives aux « Tsena mora », dont la viabilité économique sans subventions publiques est douteuse.
La micro-finance avait déjà démontré qu'en visant le marché des petites gens, il était possible d'être rentable. Très rentable même, voire trop rentable diront certains, car cette rentabilité pourrait pousser certains établissements à privilégier excessivement la rentabilité et y perdre peut-être leur essence : qui dit concentration (…)
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mercredi 9 février 2011 |
Patrick A.
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Il ne faut pas confondre Antananarivo et Hollywood. Si fin de la « crise » il doit y avoir, il ne faut s'attendre ni à un « Happy End », ni à une sanglante apocalypse à grand spectacle.
Autrement dit, la fin de la « crise » risque de ne pas être très différente de la « crise » elle-même. Les deux camps protagonistes principaux de la crise se ressemblent sur tellement de points que la moindre différence entre eux s'en trouve obligatoirement exacerbée. Ils ne peuvent exister qu'en exagérant (…)
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Les évènements se suivent et se ressemblent du côté de l’Afrique du Nord. Les mouvements qui ont commencé en Tunisie, en Algérie puis en Egypte sont maintenant bien entamés et amènent à faire, non pas le bilan car il est encore un peu trop tôt, mais un peu de parallèle entre eux et la situation de notre pays
En préambule, voilà ce que j’écrivais le 13 janvier dernier, dans « économie et sortie de crise » :
La hausse des matières premières
Le danger extrême est dans la hausse continue des (…)
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Oui, il y avait un caractère un rien surréaliste dans l'événement de Jeudi dernier que la mouvance Zafy avait au départ qualifié de « conférence de presse ». En fait de conférence de presse, la réunion eut par moments des allures de corrida ou de finale du Super Bowl ; tant de par les manifestations d'enthousiasme de l'auditoire que par le spectacle offert, à leur corps défendant, par Tabera Randriamanantsoa et les responsables de sécurité de l'hôtel Carlton.
Mais si une partie de (…)
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Qui a dit : « N’allez pas croire que nous sommes ici pour un siège. La CENI n’est pas concernée par des histoires de sièges. Nous ne faisons pas de la politique. Nous sommes des techniciens et nous travaillons dur, très dur pour le bien du peuple malgache. Si le peuple nous demande de partir nous nous ferons une joie de partir. Cela pourra même nous soulager de ce fardeau ». Le fameux maître Hery Rakotomanana, président de la CENI. Il y a longtemps que je l’appelle Maître Hilarant Hery (…)
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vendredi 4 février 2011
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Les pro-Moubarak lancés dans une campagne de violence systématique contre la presse
Reporters sans frontières se dit effarée par ce qui apparaît comme une véritable chasse aux sorcières contres les médias couvrant les événements en Egypte, et exprime sa très vive inquiétude pour tous les journalistes qui se trouvent en ce moment au Caire, particulièrement à la veille du grand rassemblement prévue vendredi 4 février 2011, dit rassemblement du départ, organisé par les opposants au président (…)
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Le 2 décembre 2009, dans « tests politiques, chiche », je proposais que l’on organise des élections municipales dans les trois grandes villes privées d’élus soit Antananarivo, Nosy Be et Taolagnaro. J’y voyais des avantages en terme de restauration de la démocratie élective et pour redonner à la population le goût de passer par les urnes, ce qui est quand même beaucoup mieux que de prendre les armes ! Je citais dans cet article le fait que cela donnerait une chance aux nombreux politiques de (…)
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mercredi 2 février 2011 |
Patrick A.
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Il y a de ces surprises... Lorsque le document est arrivé au sein de la rédaction, quelques longues minutes se sont écoulées à se demander si la presse n'était pas la cible d'une tentative d'intoxication. Ou peut-être cette même presse était-elle victime d'une erreur matérielle d'un des assistants de Leonardo Simão, qui aurait confondu la synthèse rédigée par celui-ci avec un projet initialement remis quelques jours plus tôt par l'UDR-C ou par le TGV ?
Mais il n'y eut aucun démenti, et les (…)
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On ne peut pas sortir indemne de deux années de crise comme celle-là. Et s’il n’y avait que celle-là… Les précédentes nous pèsent encore et celles qui vont venir aussi.
Je regrette le temps où je n’avais pas besoin de m’inquiéter de ce que lisent tous ces gens qui s’attroupent autour des étals de journaux.
Je regrette le temps où à chaque fois que j'allais en brousse, je n’étais pas terrassée à l’idée que le sort du pays dépendait de tous ces gens qui ne savent pas et ne soucient pas (…)
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Les cartes postales postées de Djerbah ou de Sharm El Sheikh étaient trop belles pour être vraies. Sous la plage, il y avait bien des pavés, et la bombe à fragmentation qu'a déclenchée à Sidi Bouzid, petite ville d'environ 40 000 habitants du centre de la Tunisie, un marchand de légumes du nom de Mohamed Bouazizi n'a pas fini de résonner dans le monde entier.
Réaction en chaîne
Il y a bien sûr l'Égypte à la Une de l'actualité internationale. Mais il n'y a pas qu'à elle que la révolution (…)