Facebook Twitter Google+ Les dernières actualités
lundi 29 décembre 2025
Antananarivo | 12h44
 

Société

Justice

Affaire Richard Ravalomanana : les chefs d’accusation sont lourds

lundi 29 décembre | Mandimbisoa R. |  415 visites  | 12 commentaires 

L’enquête judiciaire visant le général retraité Richard Ravalomanana a connu un tournant décisif samedi, avec son interpellation en milieu de journée par les forces de l’ordre, peu après un échange en face-à-face avec la ministre de la Justice, Fanirisoa Ernaivo. L’ancien président du Sénat a été arrêté en exécution d’un mandat d’amener délivré par l’autorité judiciaire, après avoir refusé de répondre à une convocation qui lui avait été adressée dans le cadre d’une procédure pénale en cours.

Selon des sources judiciaires concordantes, cette mesure avait pour objectif de contraindre l’officier général à la retraite à comparaître devant les enquêteurs, conformément aux dispositions du Code de procédure pénale. Le mandat a été exécuté par les Forces d’intervention de la gendarmerie nationale, ouvrant la voie à la poursuite des investigations engagées sur instruction du parquet, à la suite d’un soit-transmis émanant du procureur de la République.

Les faits reprochés à cet ancien ministre chargé de la Gendarmerie nationale sont qualifiés de particulièrement graves par les autorités judiciaires. Le procureur général près de la Cour d’appel, Didier Alban Razafindralambo Andriamahazonoro, a précisé que les investigations portent sur des agissements présumés survenus lors des manifestations de septembre et octobre derniers. Il est soupçonné d’avoir exercé des prérogatives ne relevant pas de ses attributions, avec des qualifications pénales évoquant l’usurpation de fonctions, l’atteinte à la sûreté de l’État, l’incitation à la haine, ainsi que la complicité d’homicides et de blessures volontaires, dans un contexte marqué par des morts et de nombreux blessés.

Selon les éléments déjà portés à la connaissance de la justice, l’ancien chef d’institution aurait donné des instructions à des forces de l’ordre et dirigé des actions violentes contre des manifestants, alors que les rassemblements étaient présentés comme pacifiques. Bien qu’il occupait la présidence du Sénat au moment des faits, les autorités judiciaires estiment que les infractions présumées ont été commises en dehors de l’exercice de ses fonctions. La procédure relève donc du droit commun, conformément à la Constitution, et non de la Haute Cour de Justice.

Mercredi dernier, des gendarmes s’étaient rendus au domicile de Richard Ravalomanana afin de lui notifier une convocation signée par le commandant de la gendarmerie nationale, le général Nonos Mbina Mamelison, peu après que la Haute Cour constitutionnelle a prononcé sa démission d’office. Cette convocation, entachée de nombreuses erreurs matérielles, n’avait pas été suivie d’effet. Son refus de comparaître a conduit à l’émission du mandat d’amener, exécuté ce samedi.

Après son interpellation, les officiers de police judiciaire ont poursuivi les auditions. Compte tenu de la nature des infractions évoquées, la loi prévoit des régimes spécifiques de garde à vue, pouvant aller jusqu’à deux semaines, avec des prolongations strictement encadrées. Le ministère de la Justice rappelle pour sa part que la suite de la procédure dépendra exclusivement de l’évolution de l’enquête et des éléments légalement établis, dans le respect strict de l’État de droit.

-----

12 commentaires

Vos commentaires

  • 29 décembre à 10:37 | Vohitra (#7654)

    Qualifications pénales évoquant l’usurpation de fonctions, atteinte à la sûreté de l’Etat, incitation à la haine, complicité d’homicides et de blessures volontaires... Des infractions commises en dehors de ses fonctions de président du Sénat...

    En somme, de lourdes charges à l’endroit du prévenu...

    Mais il est où déjà après cette interpellation du samedi dernier ? Il paraît, selon ses voisins, qu’il est actuellement chez lui, libre et libéré de toutes contraintes !

    Et les droits des familles des victimes, les 28 morts et les centaines de de blessés...les bébés morts asphyxiés par les bombes lacrymogènes...

    C’est un dangereux individu ce Général retraité, un Pinochet tropical pour l’oce indien, il est impératif de protéger la société des penchants odieux de ce personnage immonde...

    Répondre

  • 29 décembre à 10:38 | Albatros (#234)

    Du « goudron et des plumes » pour le « cowboy Richard » ??????.

    @+

    Répondre

  • 29 décembre à 11:02 | Isandra (#7070)

    « Bien qu’il occupait la présidence du Sénat au moment des faits, les autorités judiciaires estiment que les infractions présumées ont été commises en dehors de l’exercice de ses fonctions. La procédure relève donc du droit commun, conformément à la Constitution, et non de la Haute Cour de Justice. »

    Tout est permis avec ce régime extraconstitutionnel, et en tout cas, ce n’est plus la peine de demander l’avis de la HCC, elle accordera tout avec des interprétations fallacieuses de la constitution lesquelles font rigoler les constitutionnalistes, notamment, Eric Rakotoarisoa, Norbert, Honoré R, etc, en se disant, ils se permettent tout et n’importe quoi,...

    Répondre

    • 29 décembre à 11:10 | MALIBUC (#9345) répond à Isandra

      Ça ne te rappelle rien la foza ?
      Ben ce que tu décris était la façon de faire de ton mentor le Rajwel déchu...
      Ça va suce boules..

  • 29 décembre à 11:53 | rendre visible l’incision le (#11616)

    Aslm Alkm
    Ouahoooo !!! Due respect pour ce grand serviteur de de l’etat titulaire d’ordre national. En sa qualite de gendarme l’enquete doit etre mene par la police nationale.

    Répondre

    • 29 décembre à 12:03 | Vohitra (#7654) répond à rendre visible l'incision le

      Comment oser qualifier comme étant un grand serviteur de l’Etat un dangereux individu pareil, un usurpateur et criminel pareil ?

      On dirait que vous êtes un adorateur d’un certain Maréchal Abdel Fattah Al Sissi alors ! Ou d’un certain Général Omar El Bechir ! Ou d’un Général Hafez El Assad, le père de Bachar...

    • 29 décembre à 12:15 | Isandra (#7070) répond à rendre visible l'incision le

      Ingahindriana,

      La vôtre, c’est de la haine pure jus.

      Cet homme en tant que officier supérieur, le plus haut gradé agissait selon les missions qu’on lui confiait, les ordres qu’on lui dictait...C’est un honneur pour lui d’être puni étant fidèle de ses principes, mais, c’est une honte pour les revanchards,...

    • 29 décembre à 12:22 | Vohitra (#7654) répond à rendre visible l'incision le

      Même les voyous ont un code d’honneur dans leurs méfaits...

      Mais celui ci est dans la même trempe que le malfrat fugitif... Ni éthique ni honneur ni dignité !

      C’est pire qu’un voyou... Un vieux aliéné assoiffé de sang ! Il a mal vieilli le porc !

    • 29 décembre à 12:44 | Isandra (#7070) répond à rendre visible l'incision le

      Ingahindriana,

      Code d’honneur d’un soldat :

      Loyauté

      Le soldat est loyal envers sa patrie, ses institutions, son unité et ses camarades.

      Devoir

      Il accomplit sa mission jusqu’au bout, même au prix de l’effort, du sacrifice ou du danger.

      Courage

      Il fait face à l’adversité, au combat comme dans l’épreuve morale, sans fuir ses responsabilités.

      Discipline

      Il respecte les ordres légitimes, les règles et la hiérarchie, fondements de l’efficacité collective.

      Honneur

      Il agit avec intégrité, dignité et respect, refusant toute action indigne ou injuste.

      Respect de la vie et des lois

      Il protège les civils, respecte les prisonniers et agit conformément au droit et aux lois de la guerre.

      Solidarité

      Il ne laisse jamais un camarade derrière et place l’esprit d’équipe au-dessus de l’intérêt personnel.

      Exemplarité

      Par son comportement, il inspire confiance et donne l’exemple, en service comme hors service.

  • 29 décembre à 12:00 | Isandra (#7070)

    Au départ, l’objet de la convocation de cet ex-Président par intérim, Général de corps d’armée de la gendarmerie, était « atteinte à la sureté de l’Etat », mais au fil du temps, les chasseurs aux sorciers se sont rendu compte que ce motif ne tient pas la route, ils ont du y rajouter l’usurpation de fonction, puis, la complicité d’homicide, etc,...

    Mais, il est curieux de savoir quelles preuves ils vont présenter pour justifier cette accusation, telles que des lettres signées au nom du Président de la république, au lieu de Président du Senat,..etc

    Répondre

    • 29 décembre à 12:02 | Isandra (#7070) répond à Isandra

      Tout cela, juste pour faire taire les grognes de GEN Z et le TIM,...qui commencent à douter la pertinence de ce coup d’Etat,...

  • 29 décembre à 12:37 | walesa (#5863)

    Bonjour,
    S’il s’avère que ce clown cowboy dit La Bamba. la main fort d’un DJ parano déchu est libre, cela ne m’étonne pas du tout ! Car la Gendarmerie est et a été toujours son millieu naturel ou il a une très grande influence et pouvoir ! La Gendarmerie connue pour sa pourriture et corruption à grande échelle le protège malgré tout, car il y a bcp de nostalgiques de RatZoel parmi eux !. Je suis certain, que bcp de ces grands chefs gendarmes battent toujours por lui en opposition avec les Miaramila dont ils sont en conflit depuis toujours. Cela ne préconise rien de bon, sinon un conflit futur fratricide entre deux branches de l’armée.!

    Répondre

Réagir à l'article

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, merci de vous connecter avec l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

Publicité




Newsletter

[ Flux RSS ]

Suivez-nous

Madagascar-Tribune sur FACEBOOK  Madagascar-Tribune sur TWITTER  Madagascar-Tribune sur GOOGLE +  Madagascar-Tribune RSS 
 
{#URL_PAGE{archives}}