Les « Ampanjaka » de Madagascar ont diffusé un communiqué dans lequel ils se déclarent choqués en raison des morts d’hommes. Ils déplorent les dégâts et s’inquiètent vivement de l’avenir de l’économie nationale mais aussi de l’unité nationale. Ils soutiennent que la solidarité nationale et le « fihavanana » recommandent la tolérance et le pardon et dans cette perspective, ils évoquent le proverbe malgache : « aleo very tsikalakalam-bola toy izay very tsikalakalam-pihavanana » (librement traduit par : il vaut mieux perdre de l’argent plutôt que perdre le fihavanana ou la parenté) pour dire que la solidarité et l’unité nationale sont de précieuses valeurs.
Ces « Ampanjaka » qui sont issus de toutes les parties de l’île, recommandent dès lors en tant que « raiamandreny » ou sages, qu’il faut résoudre le problème actuel dans le respect de la légalité et de la légitimité. Sont cités comme adhérents au contenu de ce communiqué, les « Ampanjaka » suivants : Amada Andriantsoly de Nosy Be, Tsimiaro II Isa de l’Antakarana, Lamboeny III de l’Antakarana, Tsiaroso Rasidy d’Ambanja, Soazara d’Analalava, Amina Saïd de Mitsinjo, Ramasitrakarivo d’Ivato Vohipeno, Andriamatosalama Vohindava Vohipeno, Rakotobenaivo Seranambe Vohipeno, Manjakavelo Elakovelo du pays Mahafaly. Ont effectivement signé les « Ampanjaka » dont les noms suivent : Prince Guy Dinaherimisa, du Boeny et la Princesse Mahafaly, Zoendreniny Elakovelo.
Bref, ces « Ampanjaka » appellent les deux protagonistes, qui ne seraient autres que le père et le fils dans le sens malgache de « mpianaka », à prendre leurs responsabilités pour résoudre la crise. Les « Ampanjaka » sont prêts à servir de médiateurs ou de négociateurs dans cette perspective.
Recueilli par Valis
Vos commentaires
Oui...écoutons la voix unanime de nos chefs traditionnels bien plus proches de nos racines et de notre culture, par leur appel à la sagesse.