Enfin un œil plus attentif à l’égard de l’Afrique profonde, dira-t-on. 1,5 million d’euros seront alloués au renforcement des capacités des industries agroalimentaires d’Afrique. Il s’agit pour l’Agence française de développement (AFD) de renforcer les capacités des industries agroalimentaires de15 pays d’Afrique membres de l’AFEX.
Depuis le temps que le vent des revendications des Africains a soufflé pour cet appui aux entreprises agricoles d’Afrique pour qu’elles soient performantes et compétitives, ce n’est que sous la menace de la crise alimentaire que les regards se braquent vers les potentialités de l’Afrique. Toujours est-il que malgré tout, aujourd’hui, cette Afrique ne peut pas faire la fine bouche car cette subvention servira à développer le volume d’exportation de ces membres de l’AFEX vers les pays du Nord.
La subvention consiste à donner un coup de pouce à l’exportation, à l’agro exportation, à la valorisation des produits, à leur transformation et par conséquent elle contribue à l’ajout de la valeur ajoutée. En fait, il s’agit de faire en sorte que l’économie agricole exporte au-delà des produits bruts ou de rente, aussi des produits transformés pour lesquels les valeurs ajoutées sont bien plus importantes.
Certes que l’Afrique pense au cacao, au poisson, au coton ou aux noix de cajou. Mais ces produits classiques  ne font pas tout. Car il faut qu’ils soient transformés et emballés, conditionnés suivant  les goûts et les besoins  des marchés  du Nord. Il faut se soumettre  aux normes des pays du Nord.
En tout cas, les soixante-douzards   de Madagascar  déplorent  que  ce n’est qu’aujourd’hui  que de telles  initiatives  affluent de la part  des pays du Nord.
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