Les avertissements se multiplient et les sanctions tombent les unes après les autres. Depuis la prise de pouvoir des militaires, la Grande Île se retrouve dans l’œil du cyclone diplomatique. L’Organisation des Nations unies, l’Union africaine et plusieurs partenaires internationaux, dont la France, ont tiré la sonnette d’alarme. Tous pointent du doigt un changement anticonstitutionnel et réclament un retour rapide à l’ordre démocratique.
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, par la voix de son porte-parole Stéphane Dujarric, a fermement condamné la situation. L’organisation mondiale appelle à un dialogue inclusif et au rétablissement des institutions légitimes. « Le Secrétaire général prend note de la décision de l’Union africaine de suspendre immédiatement la participation de Madagascar à toutes ses activités, organes et institutions », a-t-il rappelé. L’ONU, tout en se déclarant prête à accompagner le pays, exhorte les acteurs malgaches — notamment la jeunesse — à s’attaquer aux causes profondes de l’instabilité politique. Un message fort, alors que les rues de Tananarive bruissent encore des slogans de contestation et que le colonel Michaël Randrianirina tente d’asseoir son autorité.
C’est justement du côté de l’Union africaine que la sanction la plus lourde est tombée. Lors de la session du Conseil de paix et de sécurité, l’organisation panafricaine a acté la suspension de Madagascar avec effet immédiat. Une mesure révélatrice du désaveu de la communauté africaine. « L’état de droit doit prévaloir sur l’état de force », a déclaré le président de la Commission de l’UA, rappelant que toute prise de pouvoir par des moyens non constitutionnels constitue une violation grave des principes fondateurs de l’Union. L’UA appelle également à une mission d’enquête pour guider les prochaines étapes et coordonner l’action avec la SADC et la COI.
La France, de son côté, adopte une posture ferme, mais nuancée. Dans une déclaration datée du 15 octobre, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères exprime sa « plus grande attention » à la situation tout en réaffirmant que « les aspirations profondes du peuple malgache à une vie plus juste et plus digne doivent être entendues ». Paris insiste sur la nécessité de préserver la démocratie, l’État de droit et les libertés fondamentales. En signe de solidarité, une manifestante grièvement blessée lors des récents affrontements a été évacuée vers La Réunion pour y recevoir des soins. La France se dit prête à collaborer avec les acteurs régionaux pour aider à la résolution pacifique de la crise.
Dans ce concert de réprobation, la Russie joue une partition plus mesurée. Moscou, par la voix de sa porte-parole Maria Zakharova, a exprimé son « inquiétude » tout en qualifiant les événements de « question interne » à Madagascar. Une prudence diplomatique qui traduit une volonté d’éviter toute confrontation directe avec les autres puissances impliquées dans la région. « Nous appelons à la retenue et espérons un retour rapide de Madagascar sur la voie du développement démocratique », a-t-elle déclaré. Mais la rencontre entre le président par intérim, le Colonel Michaël Randrianirina et l’ambassadeur russe à Madagascar, hier, semble annoncer la vraie couleur de la position russe dans cette situation.
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Vos commentaires
Salama djiaby
Circonvolutions de circonstances, comme tout ce « beau » monde nous a habitué, ils reviendront TOUS à la table des négociations quand le calme sera revenu et les militaires auront prouvé et rétabli le calme, l’ ordre et la sécurité , à commencer par le FMI et les autres suivront !
De toutes façons ce ne peut qu’ être l’ axe du mal qui agit en coulisse, comme en Afrique, la nature ayant horreur du vide ...
Comme par hasard , à croire que les zafricains se sont données le mot, décidément nous avons à faire à des homophobes (je ne dis pas facho) pour ne pas aimer kéké rose & ses méthodes « démocrassik » ...
C ’est pas moi c ’est eux ! une cour d’ école (je ne dis pas un cas) ou la fin de la récré a sonné et qui naturellement ne plait pas à ceux qui voudraient encore jouer !
Comme la France lute contre le djihadisme en les finançants , armant, et exfiltrants, ils luttent pour la démocrassie en condamnant ceux qui évincent un apprenti dictateur, (pour ne pas dire virent par la peau du Q ! ) ; Toutes similitudes avec un certain Bachar ne peut qu’ être fortuite ...
Mais on promeut la democrassie et lutte contre la dictature, si si !
Mandimbisoua merci pour ce moment : PTDR .
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ONU
FMI
BM
ETC
grands donneurs de leçon
A ce jour n’ont jamais commandite le moindre audit sur les pratiques mafieuses corrompues gouvernementales...
la France instrumentalise la SADEC pour fairevoression sur l’ONU ????
De suite des déclarations et menaces
SANS AUCUNE ENQUÊTES APPOFONDIES
Ne 0serait ce qu’auprès de tourtes les ambassades présentés, tous témoins
Sans aucune enquete approfondie
C’est tant mieux si Madagascar reste en dehors de tous ces machins genre ONU,
UA,COI,SADEC.
La SADEC devrait plutôt s’atteler à trouver son nouveau président,et réfléchir sur la
plus grosse connerie qu’elle n’ait jamais faite en nommant en connaissance de cause un VOYOU à sa tête.
MADAGASIKARA MIHEZAKA HANDROSO .
Savourons d’abord sans modération le joli coup de pied au cul,asséné par les GEN Z
à cédric, et dans la foulée identifier les soi-disant partenaires qui en sont offusqué ;
il n’y en a pas beaucoup(les vrais) on dirait.
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Dieu réservez-moi de mes Amis, mes ennemis je m’ en charge ?
En effet cela facilite la tache, car il ne restera pas grand monde ...
Une posture « angaredona » de ces instances qui n’effraie et n’étonne plus personne . Le peuple Malgache appréciera . Le palais d’ Ambohitsorohitra a été donc attaqué par des mutins et il y a eu mort d’hommes ? Dans ce cas de figure on parle de vrai coup d’état . Le tyran sanguinaire avec son communiqué de caniveau hier va s’extasier bien que son retour au pouvoir sera de l’utopie !
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Parce que vous croyez qu’ il aurait le courage de revenir ???
Il a été mis en place par la France et ne pourrait que revenir avec son appui et protection, ce que l’ un comme l’ autre ne feront jamais les Eparses valent bien un salegy et pas besoin de sacrifier un poulet mais un « rat » comme celui-là ...
Bye bye RatZoel, Isandra ! Il ne reviendra plus ! On va changer la Constitution et la bien préciser, que celui qui est en possession d’ une autre nationalité ne pourra jamais devenir un président de Madagascar, point barre !
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Salama Walesa mais c’est DEJA inscrit dans la constitution et la HCC à cautionné la violer !
La corruption et avidité est instituée à tous les étages des institutions,
Va vraiment y avoir du travail pour le courageux qui va s’ y attaquer car en face il va avoir une levée de bouclier et Dieu sait s’ ils sont nombreux, nuisibles, pour l’ en empêcher , le stigmatiser, voir attenter à sa vie en commençant par un « bashing » stigmatisation en règle avec tous les moyens à dispositions et par dessus tout, le vola mal gagné mais bien détourné & les cohortes d’ isandra qui trainent ...
L’ exemple de r Weiss qui aurait subit des menaces de mort avec avertissement de coups de feu dans sa cour , en est l’ exemple le plus flagrant, idem pour la démission du directeur de Mada Airlines, ils ont du lui faire une proposition (amicale & democratik) qu’ il n’ a pas pu refuser, ce ne sera pas à cause son salaire comme pour la zirama ...
Il y a hélas des pourritures qui gravitent autour du pouvoir dans toutes les « démocraties » exemplaires du « camp du bien, » ceux qui ont réussi à les mater ne peuvent qu’ être des dictatures du camp du mal, mais ça : vous le saviez aussi ?
Au chevet du patient
Depuis deux décennies, la communauté internationale, à chaque fois, a été appelée à la rescousse de ce grand corps malade. Et plus d’une fois les protagonistes de la crise malgache se sont retrouvés à l’étranger pour solder leurs différends. C’est d’abord, on l’a dit, à Dakar, en avril, puis en juin 2002. C’est ensuite à Maputo, au Mozambique en août 2009. Pourtant, depuis deux décennies, les élections, à Madagascar bien plus qu’ailleurs, sont observées scrupuleusement par la communauté internationale. En 2018, un expert électoral de réputation mondiale confiait à l’auteur de ces lignes, qu’il avait effectué plus de soixante missions techniques à Madagascar en moins d’une décennie. Bailleurs de fonds, organisations internationales, organisations de la société civile, ONG, spécialistes du droit, experts en tous genres, consultants, entrepreneurs électoraux… n’ont cessé de se relayer au chevet de la grande île tenaillée entre corruption, difficultés économiques et pauvreté endémique. En vain.
Un cas d’école
Le cas malgache, comme toutes ces « ruptures de l’ordre constitutionnel » dont le continent fait l’amère expérience depuis plusieurs années, devraient conduire les organisations internationales à interroger leurs approches et les élites intellectuelles africaines à renouveler la pensée et la doctrine qui sous-tendent la pratique du pouvoir politique en Afrique. Car au fond, ce qui est à l’œuvre sur le continent, aujourd’hui, c’est cette tension permanente entre la légitimité des urnes et la légitimité populaire, entre élection et bonne gouvernance……
….Loin de là, depuis son exil français, l’amiral Ratsiraka, aujourd’hui disparu, sentant le pouvoir lui échapper définitivement, avait alors adressé à l’Union africaine une lettre prémonitoire aux allures d’admonestation. Dans sa missive restée dans les annales, Ratsiraka, tout en réaffirmant que son adversaire lui avait volé sa victoire, avait, après un long développement sur la démocratie et sur l’importance du respect des résultats issus des urnes, averti ses pairs : « Le cas de Madagascar mérite qu’on s’y attarde, qu’on l’analyse, qu’on y réfléchisse bien… Je voudrais, en lançant ce cri d’alarme, éviter qu’on dise, dans une ou plusieurs décennies : on aurait dû faire ceci ou cela. Ce serait trop facile de demander pardon à l’Histoire… ». Dire que c’était il y a vingt-trois ans.
Extrait d’un article lepoint.fr intitulé : « Madagascar, ce grand corps malade »par Tidiane Dioh qui dirige le cabinet international de conseil en stratégie LenadConsulting.
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La Russie fait peur. La Russie a toujours un tout petit mouchoir en torchon si j’ose dire ainsi, pour essuyer les larmes, la sueurs des pays qui se retrouvent par les circonstances divines ou diaboliques à la croisée de son chemin.
– Ces derniers peuvent se moucher, autant qu’ils souhaitent tout en espérant sa gratitude avec un grain de blé par personne, donné une fois, et payant pour la deuxième graine.
– La Russie admire les âmes innocentes qui viennent s’amuser au pays sans trop s’y attarder. Car il faudra repartir très vite. Elle réserve toujours sa souffrance de réussite à qui veut bien s’y frotter.
– La Russie accompagne toujours les pauvres âmes égarés rêveurs à petit feu doux et douloureux, ceux qui défient « Le communisme réelle », le travail dans le froid de la Sibérie, où seul l’ours s’en sort vivant en vieillissant.
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Je n’ ai aucune action ni en Chine , ni en Russie, ni en Iran, ni en Syrie, ni en Lybie, ni en Tunisie, pas plus qu’ en Irak .
Mais les temps comme les époques changent et les hommes aussi, les erreurs passées certains en ont tiré les leçons, d’ autres non !
A écouter la majorité, TOUS les Zafricains je dis bien TOUS : sont kons !
Ils copulent avec le diable au détriment du « saigneur » kékérose en l’ occurence & ses homologues « occidentaux » de l’ axe du bien qu’ ils ont virés ???
Vraiment ya plus de justice, quelle ingratitude ces Zafricains , mais quelle tsétsé les a donc piqués , à moins de Bill G & son altruisme qui n’ est plus à démontrer ait apporté sa caritative contribution ?
je croyais l’ époque du boky mena révolue ??? ôh nôôon plus jamais ça , pas le diable ...
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